La Fédération des policiers municipaux du Québec (FPMQ) a lancé mardi une offensive sur plusieurs fronts pour contrer la réforme des régimes de retraite de ses membres.

Au premier chef, la FPMQ s’adresse aux tribunaux pour faire invalider la loi 15 ainsi que toutes les ententes et décisions arbitrales qui en découlent et obliger les employeurs à rétablir les régimes de retraite dans leur forme précédant la loi et, donc, y remettre les sommes qui en ont été retirées.

Par ailleurs, la fédération, qui représente 4500 policiers municipaux, annonce la création d’un régime de retraite entièrement géré par les policiers et invite tous les syndicats de policiers municipaux à y adhérer.

Le vice-président de la FPMQ, Paulin Aubé, a indiqué que la requête était appuyée par une analyse actuarielle qui démontre qu’un policier peut perdre jusqu’à 200 000 $ en bénéfices de retraite pour le service passé ainsi que des pertes récurrentes pouvant atteindre 10 000 $ par année pour le service à venir.

Selon lui, l’analyse démontre clairement que l’intention du gouvernement libéral n’a jamais été d’assainir les régimes de retraite, comme le voulait sa prétention, mais bien de réduire la masse salariale des villes.

Il en a pour preuve le fait que, sur les 30 régimes de retraite de ses membres, 25 sont capitalisés à 85 % ou plus, et près du tiers sont capitalisés à 100 %.

M. Aubé n’a par ailleurs pas raté l’occasion de fustiger les élus provinciaux, dont le régime de retraite est beaucoup plus généreux que celui des policiers, et dont la santé financière est en plus mauvais état.

Il s’est insurgé du fait que les députés n’aient toujours rien fait pour s’imposer la même rigueur qu’aux employés municipaux et que leur intention avouée soit au contraire de compenser une réduction de leur régime de retraite par une hausse de leur rémunération.

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