Les policiers de la Sûreté du Québec ont annoncé la suspension de leurs négociations à la suite d’une fuite d’information dans les médias la semaine dernière révélant que le gouvernement envisageait de faire subir une importante cure minceur au régime de retraite du corps policier.
Rappelons que selon des informations de La Presse, Québec voudrait notamment augmenter la contribution des policiers de la SQ et limiter à 18 % de la masse salariale le plafond des cotisations annuelles.
Or, l’Association des policières et policiers provinciaux du Québec (APPQ), a expliqué trouver « pour le moins surprenant à plusieurs égards » de telles révélations, provenant à son avis « d’une personne au gouvernement près du dossier, mais manquant toutefois singulièrement de prudence en s’exprimant dans ce dossier sans en saisir les tenants et aboutissants ».
Les syndiqués de la SQ affirment que si les informations obtenues par La Presse sont exactes, le gouvernement renierait son engagement des dernières négociations, selon laquelle c’est la rémunération globale comparée avec d’autres services policiers qui doit servir de base à la négociation.
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Une « collision frontale » à prévoir?
« Si d’aucuns au Gouvernement du Québec songent à imposer aux membres de l’APPQ un scénario de négociation davantage digne des années 80, ceux-ci seraient bien avisés de se préparer à une collision frontale avec l’Association et ses membres, ce qui ne saurait être une avenue souhaitable », a prévenu par voie de communiqué le président de l’APPQ, Pierre Veilleux.
Selon le syndicat, aucune question monétaire, ce qui inclut le régime de retraite, n’a encore été abordée à la table de négociation. Les travaux ont jusqu’à maintenant porté sur des enjeux de sécurité publique et d’organisation du travail. « Il serait dommage de remettre en cause ces discussions importantes par une vieille attitude dépassée de confrontation ayant trop longtemps perduré entre le gouvernement du Québec et l’Association », indique M. Veilleux.
Les négociations avec le gouvernement sont donc rompues « jusqu’à ce que les autorités gouvernementales aient informé l’APPQ quant au type de scénario de négociation qu’elle envisage pour ses membres ».
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