RBC Dexia Services aux Investisseurs et Raymond Chabot Grant Thornton affirment que 83 % des participants à des régimes à prestations déterminées (RPD) croient que, au moment de leur retraite, les régimes mis en place par leur entreprise disposeront de suffisamment de fonds pour leur verser les prestations attendues. Parallèlement, seulement 5 % d’entre eux disent se souvenir avoir entendu parler de problèmes de sous-financement ou de déficit de ces régimes.
Deuxième constatation surprenante, 31 % des personnes ayant participé à l’étude déclarent ne pas savoir le quel pourcentage de leurs revenus actuels dont ils auront besoin pour maintenir le niveau de vie voulu une fois à la retraite. Et, lorsqu’interrogés quant à leurs attentes en termes de plaisir pendant leur retraite, 59 % déclarent vouloir entreprendre des choses, notamment voyager, qu’ils ne pouvaient envisager pendant leur vie active.
« Les participants de RPD canadiens demeurent convaincus qu’ils bénéficieront de prestations de retraite concurrentielles », déclare Scott MacDonald, Chef, Régimes de retraite, Assurance, Produits aux Institutions financières pour RBC Dexia. « Même en tenant compte des défis très bien documentés et largement publicisés auxquels font face les RPD, cette étude indique que les membres de ces régimes se fient à ces derniers et croient que leurs revenus de retraite seront là lorsqu’ils cesseront de travailler ».
Confiance excessive ou manque d’information ?
Lorsqu’interrogées quant au souvenir d’avoir lu, vu ou entendu des informations sur les régimes de retraite d’entreprise ou de syndicat au Canada, seulement 5 % des personnes ont déclaré se rappeler qu’elles avaient entendu parler de problèmes et seulement 4 % ont dit savoir que les RPD se faisaient de plus en plus rares et tendaient à disparaître.
A. Marc Deschamps, associé en certification chez Raymond Chabot Grant Thornton, fait remarquer que les questions qui se posent aux régimes à prestations déterminées canadiens et les défis auxquels ils doivent faire face échappent complètement aux participants de ces régimes. « Avec chaque nouveau régime bien connu qui éprouve des difficultés, particulièrement dans un marché financier aussi incertain et tumultueux, il devient de plus en plus urgent pour les RPD de sensibiliser leurs membres à la santé et à la viabilité de leur régime ».
La clé en matière de retraite
La confiance des participants dans leur RPD se reflète également dans leurs attentes vis-à-vis de cette source de revenus, une fois à la retraite. En effet, 74,0 % d’entre eux déclarent qu’il s’agit de leur principale source d’épargne en vue de la retraite. En moyenne, ils s’attendent à ce que leur RPD représente 55,7 % de leurs revenus de retraite. Ils espèrent recevoir 17,2 % additionnels de sources gouvernementales, Régime de pensions du Canada (RPC) ou Sécurité de la vieillesse (SV). Finalement, 12,6 % supplémentaires devraient venir de régimes enregistrés d’épargne-retraite.
Scott MacDonald ajoute : « Les participants de ces régimes doivent ajuster leurs attentes ou augmenter leur épargne s’ils veulent être en mesure de pleinement profiter de leur retraite sans recevoir de revenus intégraux. De leur côté, les promoteurs de régimes ont la responsabilité de bien informer les membres et de leur préciser les montants qui pourraient être nécessaires s’ils veulent profiter au maximum et sur une longue période du meilleur scénario de retraite ».