Avec le nouveau contrat adopté cette semaine, les quelque 2000 travailleurs d’ArcelorMittal Mines Canada, réunis au sein de quatre sections locales, auront droit à des hausses de plus de 45 % pour la durée du contrat, lorsqu’on tient compte de tous les avantages monétaires.

Les travailleurs de la section locale 5778 ont ratifié à leur tour, dans une proportion de 75 %, la nouvelle convention collective qui prévoit des hausses de salaires de 25,6 % sur six ans et d’importantes bonifications au chapitre de la retraite et des avantages sociaux.

Le Syndicat a par ailleurs réussi à faire reculer la compagnie dans sa volonté de sabrer dans le régime de retraite pour les nouveaux travailleurs, ce qui aurait signifié l’introduction d’une «clause orphelin» à la légalité douteuse.

«Partout les grandes compagnies essaient de mettre la hache dans le régime de retraite à prestations déterminées. À Fermont et Port-Cartier, non seulement nous avons refusé de créer deux classes de travailleurs, mais en plus nous avons réussi à faire bonifier de façon très substantielle le régime de retraite», fait valoir le coordonateur régional des Métallos, Alain Croteau.

Au chapitre des salaires, la hausse moyenne est de 4,1 % pour un total de 25,6 %. Il faut toutefois ajouter à ces hausses une augmentation des bonis ainsi que les ajustements en fonction de la hausse du coût de la vie. En outre, la rente moyenne après 30 ans de service sera augmentée de 210 $ par mois, ce qui correspond à une hausse de 18 %. Les personnes déjà à la retraite auront aussi droit à une bonification de leur rente de l’ordre de 6 %.

Des aménagements ont par ailleurs été faits à la mine pour permettre d’allonger les pauses des travailleurs de nuit, afin qu’elles soient équivalentes à celles du quart de jour.

Le nouveau contrat de travail prévoit en outre une plus grande sécurité d’emploi pour les nouveaux travailleurs. Ainsi dès qu’un travailleur aura passé avec succès sa probation, son nom sera inscrit sur une « liste de stabilité ». L’entreprise ne pourra pas réduire son personnel régulier au profit de la sous-traitance. « S’il y a une réduction de la production, il va falloir qu’ils sortent les sous-traitants avant de mettre à pied des employés», indique Alain Croteau.

Dans le même ordre d’idées, la trentaine de mineurs qui travaillent sur le site de Firelake seront désormais couverts par la même convention collective que les quelque 2000 travailleurs de Port-Cartier et Fermont.