Selon les résultats du plus récent sondage Workmonitor de Randstad, qui sonde des employés dans 29 pays aux quatre coins du monde, plus de la moitié des employés canadiens s’attendent à travailler après avoir atteint l’âge officiel de la retraite. Fait intéressant, près de la moitié des répondants disent que cette réalité leur plaît.
Tandis que 52 % des travailleurs canadiens prévoient travailler après avoir atteint l’âge de la retraite, près de la moitié d’entre eux disent qu’ils seraient heureux de travailler pendant deux années additionnelles après l’âge officiel de la retraite, un pourcentage qui est encore plus élevé aux É.-U. (59 %). Seulement 32 % des travailleurs canadiens indiquent qu’ils s’attendent à arrêter de travailler avant d’avoir atteint l’âge de la retraite.
Ces résultats font écho aux tendances observées dans d’autres études, comme le sondage 2011 de la Banque de la Nouvelle-Écosse, lequel a révélé que 70 % des Canadiens prévoient travailler après 65 ans, l’âge habituel de la retraite.
Jan Hein Bax, président de Randstad Canada, souligne que le vieillissement de la population aura des répercussions importantes sur la main-d’œuvre active et que la volonté des employés à travailler après avoir atteint l’âge officiel de la retraite devrait être un soulagement pour de nombreux employeurs. « Dans le contexte de la pénurie de main-d’œuvre imminente, cette tendance pourrait comporter de nombreux avantages, tant pour les employés que pour les employeurs. Elle permet aux employeurs de bénéficier d’un bassin de travailleurs très compétents et possédant une vaste expérience dans leur domaine. Ces professionnels peuvent également agir en tant que mentors pour les générations de travailleurs plus jeunes », dit-il.
Dans la plupart des pays, cette impression est partagée. En Inde, au Mexique, à Singapour et aux É.-U., plus de 70 % des employés disent qu’ils s’attendent à travailler plus tard que l’âge de la retraite. De façon similaire, en Inde et à Singapour, plus de 75 % des travailleurs déclarent qu’ils seraient heureux de travailler pendant deux ans après l’âge habituel de la retraite. En France, en Allemagne, au Luxembourg, aux Pays-Bas, en Espagne et en Suisse, toutefois, les employés ont moins tendance à travailler après leur âge de retraite : moins de 30 % disent qu’ils seraient heureux de travailler plus tard que l’âge de la retraite.
Selon M. Bax, il est temps que les employeurs prennent conscience des avantages d’attirer et de retenir des travailleurs matures. « Les travailleurs matures sont prêts à continuer de travailler après l’âge officiel de la retraite pour diverses raisons, y compris la stabilité financière, les interactions sociales ou la stimulation intellectuelle », dit-il. « Les employeurs doivent trouver de meilleures façons de retenir et d’attirer les travailleurs canadiens matures qui sont encore aptes et désireux de travailler afin de bénéficier d’un avantage concurrentiel au sein de la population active actuelle, qui est en constante évolution. »