Selon la plus récente étude du Groupe Investors, les Canadiens s’accordent un B pour leur niveau de littératie financière. Malgré cette bonne note, 47 % d’entre eux n’en sont pas satisfaits.

Bien que les aînés de 65 ans et plus comptent la plus forte proportion de répondants qui affirment bien connaître les notions élémentaires de la planification financière, seulement 62 % disent être à l’aise avec la planification de la retraite. Parmi ceux qui approchent de cette étape de la vie (les Canadiens de 45 à 64 ans), seulement la moitié sont satisfaits de leur niveau de connaissances à cet égard.

« Si le répondant s’accorde un B, c’est donc qu’il existe un potentiel d’apprentissage supplémentaire, indique Claude Paquin, président, Services Financiers Groupe Investors, Québec. Nous avons tous besoin de comprendre les tenants et les aboutissants de la littératie financière.

« Le groupe de travail fédéral a défini la littératie financière comme le fait de disposer des connaissances, des compétences et de la confiance en soi nécessaires pour prendre des décisions financières responsables. Le rapport indiquait de plus que tout au long de la vie des gens, il y avait des moments propices à l’apprentissage, des moments où nous pouvons tous en faire un peu plus pour améliorer nos connaissances », ajoute M. Paquin.

On ignore ce qu’on ne sait pas
Malgré la note B qu’ils s’accordent, 47 % des Canadiens indiquent qu’ils ont suffisamment de connaissances financières. Seulement 27 % se disent bien informés. Toutefois, 44 % reconnaissent qu’ils trouvent les questions de planification financière difficiles à comprendre.

Une des raisons fréquemment citées pour ne pas chercher à en apprendre davantage au sujet des finances, c’est le manque d’argent, qui fait qu’on ne voit pas l’intérêt de la planification financière. Parmi les autres grands obstacles à l’apprentissage, les gens disent se sentir dépassés par la complexité des choix; ils n’ont aucune personne-ressource avec qui en discuter; et ils manquent de temps.

La valeur des conseils
Quarante-quatre pour cent des Canadiens estiment que le meilleur moyen d’acquérir des connaissances financières consiste à demander conseil à un conseiller financier professionnel. Les Canadiens qui ont un conseiller financier sont plus susceptibles de dire qu’ils sont satisfaits (60 %) de leur niveau personnel de littératie financière.

Cependant, certains Canadiens semblent s’écarter du plan de cours : ils s’estiment peu ou moyennement capables d’épargner (60 %), de respecter un budget (59 %), d’investir régulièrement (58 %) ou de suivre un plan financier (61 %). Enfin, 17 % admettent qu’ils se laissent guider par leurs impulsions ou leurs émotions.

Des aînés plus avisés
L’expérience compte quand il s’agit de gérer et de comprendre ses finances personnelles. La majorité des aînés disent qu’ils sont à l’aise avec la gestion de leurs liquidités, avec les décisions d’épargne et de placement, avec les décisions au sujet de leur retraite, et près des deux tiers (62 %) indiquent bien comprendre leurs besoins en matière d’assurances.

Les jeunes Canadiens (44 ans et moins) forment le groupe le plus susceptible d’être dépassé par la complexité des choix de planification financière disponibles (39 %), et 28 % ne savent pas auprès de qui s’informer.

Comment acquérir des connaissances
Un grand nombre de Canadiens semblent voir l’apprentissage financier comme une démarche qui s’inscrit dans la durée : près de la moitié (47 %) des répondants veulent recevoir de l’information financière de façon continue. De plus, 18 % désirent recevoir de l’information longtemps à l’avance lorsqu’ils doivent prendre une décision financière. En revanche, 22 % disent souhaiter recevoir de l’information seulement lorsqu’elle s’applique à leurs besoins immédiats.

« Quand on apprend à un jeune âge à faire un budget, à épargner et à investir, on se donne des assises essentielles pour le reste de sa vie », soutient M. Paquin. « L’important, c’est ce qu’on fait concrètement avec l’information qu’on reçoit. Il ne faut pas hésiter à demander conseil quand on en a besoin. »