Les cols blancs de la Ville de Montréal ont voté mardi soir en faveur d’une nouvelle convention collective, mettant ainsi officiellement fin à leur grève.

Les membres du Syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal (SCFP) ont approuvé dans une proportion de 81,4% la recommandation proposée par la conciliatrice nommée par le ministère du Travail.

Ce nouveau contrat de travail, qui couvre la période du 1erjanvier 2012 au 31 décembre 2018, prévoit des augmentations salariales de 2 % pour chacune des quatre premières années, soit de 2012 à 2015, de 2,5 % pour les années 2016 et 2017, et de 1,75 % à 2 % en 2018.

L’entente inclut également la nouvelle formule de partage des coûts des régimes de retraite prévue par la loi 15.

« Dans un contexte politique difficile, nous avons réussi à tirer notre épingle du jeu, a affirmé Alain Fugère, président du SCFP. Alors que la ville voulait privatiser bon nombre de services, notre priorité était de préserver nos emplois. Plusieurs milliers d’emplois étaient en jeu. »

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Le président du comité exécutif de la Ville de Montréal, Pierre Desrochers, a pour sa part indiqué que cette entente « permet l’atteinte des objectifs qui étaient d’assurer un meilleur contrôle de la masse salariale, de limiter les coûts liés à la rémunération globale des fonctionnaires et de rééquilibre les conditions de travail offertes aux cols blancs afin de respecter la capacité financière de la Ville et des citoyens montréalais ».

Les quelque 8000 cols blancs de la ville de Montréal étaient sans contrat de travail depuis plus de quatre ans et ont voté en octobre 2014 pour des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève.

Boycott des Jeux mondiaux des pompiers et des policiers

L’Association canadienne des policiers (ACP) et la Fraternité des policiers de Montréal (FPM) ont annoncé mardi qu’ils allaient boycotter les Jeux mondiaux des pompiers et des policiers qui se dérouleront à Montréal du 28 juillet au 6 août 2017.

Le président du FPM, Yves Francoeur, a indiqué qu’il était « impératif de se tenir debout pour dénoncer les dispositions de la loi 15 ».

Son homologue de l’ACP, Tom Stamatakis, a de son côté expliqué que son regroupement avant décidé de boycotter les Jeux par principe, mais également par crainte que la loi n’inspire d’autres juridictions au pays.

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