Les caisses de retraite n’agissent pas suffisamment pour gérer les risques liés au climat quand elles votent par procuration dans les assemblées d’actionnaires, au nom de leurs participants.

Depuis plusieurs années, les grandes caisses de retraite américaines se disent prêtes à intégrer le risque climatique dans leurs décisions de vote lors des assemblées d’actionnaires.

En votant par procuration au nom de leurs participants, ces caisses de retraite affirment vouloir se protéger de mauvaises performances climatiques des entreprises dans lesquelles elles investissent.

Or, beaucoup trop de caisses de retraite américaines n’utilisent pas leurs votes pour gérer efficacement les risques climatiques, selon un rapport du Sierra Club et de Stand.earth, cité par Pensions & Investments.

« Les conclusions de cette analyse sont claires : alors que certains États commencent à utiliser le vote par procuration comme un outil efficace de gestion des risques, bien trop de pensions d’État ne prennent toujours pas les mesures adéquates pour faire face aux risques financiers liés au climat et protéger les économies durement gagnées de leurs membres, ce qui soulève de sérieuses préoccupations quant à l’exécution de leur devoir fiduciaire », indique le rapport intitulé Le risque caché dans les pensions d’État : Analyse des réponses des fonds de pension publics américains à la crise climatique via le vote par procuration. Cette étude a examiné les votes de 32 des plus grandes caisses de retraite publiques des États-Unis, durant l’année 2024.

Le rapport émet quatre recommandations pour renforcer l’action des caisses de retraite en matière de gestion du risque climatique:

– Renforcer les lignes directrices du vote par procuration pour mieux protéger les portefeuilles face aux risques de durabilité.

– Engager un dialogue avec les gestionnaires d’actifs et les conseillers en politique de vote pour aligner les stratégies sur la durabilité.

– Soutenir les réformes politiques et législatives publiques visant à atténuer les risques de durabilité qui affectent les portefeuilles.

– Rejoindre des initiatives d’investisseurs institutionnels œuvrant pour la prise en compte des risques de durabilité.