
Les caisses de retraite américaines persévèrent dans leurs objectifs de lutte contre les changements climatiques, malgré les pressions politiques.
Alors que des grandes banques et des gestionnaires d’actifs nord-américains délaissent les regroupements d’organisations visant la carboneutralité, les caisses de retraite américaines tendent à poursuivre leurs efforts, pointe le New York Times.
L’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis a exacerbé les pressions politiques pour abandonner les objectifs climatiques.
Mais les caisses de retraite américaines ont plutôt renforcé leurs engagements sur leurs objectifs de réduction des émissions de carbone. Des caisses de retraite se tournent même vers des gestionnaires d’actifs européens, qui n’ont pas renié leurs engagements climatiques, comme l’ont fait bon nombre de leurs homologues américains.
En mars, une décision de justice a aussi soutenu les caisses de retraite, en confirmant le rejet d’une poursuite contre trois caisses qui leur reprochait de désinvestir des placements dans le secteur des combustibles fossiles.
Les gestionnaires des caisses de retraite affirment ne pas être motivés par des convictions politiques. Ils mettent en avant leurs objectifs d’obtenir des rendements durables à long terme, ce qui passe par une gestion du risque climatique. Pour eux, c’est ainsi qu’ils peuvent respecter leur devoir fiduciaire de rechercher des rendements les plus élevés possibles.
Ce choix a des conséquences importantes sur le marché. La caisse de retraite britannique People’s Pension a ainsi transféré la plupart de ses 41 milliards de dollars US d’actifs, en les retirant de la firme bostonienne State Street pour les confier à la société française Amundi et à Invesco. People’s Pension recherchait des gestion d’actifs disposant de solides références en matière de durabilité afin de respecter ses propres engagements d’investissement responsable.