La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) salue l’initiative du gouvernement du Nouveau-Brunswick, première province à annoncer un examen des régimes de retraite de la fonction publique, et presse l’ensemble des gouvernements de suivre cet exemple.

« Nous avons braqué les projecteurs sur le coût faramineux des régimes de retraite de la fonction publique – situation qui perdure depuis des années – sachant très bien que ces régimes ne sont pas viables », a déclaré Catherine Swift, présidente de la FCEI. « L’initiative dont fait preuve le Nouveau-Brunswick en voulant approfondir la question doit servir d’exemple aux autres gouvernements à l’échelle du pays. »

Il y a longtemps que la FCEI réclame une réforme des régimes de retraite de la fonction publique, qui sont généreux et coûteux, afin de rétablir l’équité de ce système et de corriger l’écart entre les pensions des secteurs public et privé. Les « régimes à prestations déterminées », qui constituent le type de régime le plus courant au sein de la fonction publique et qui garantissent un revenu fixe à vie, sont particulièrement préoccupants. « L’allongement de l’espérance de vie, les turbulences qui secouent les marchés et les obligations non capitalisées sont autant de facteurs qui nous précipitent au désastre financier si l’on maintient le statu quo », affirme Mme Swift.

Il est particulièrement encourageant de voir dans cette déclaration du Nouveau-Brunswick que la province s’est engagée à examiner les régimes de retraite en prenant en compte la rémunération globale des fonctionnaires et à établir une comparaison de cette « vue d’ensemble » avec le secteur privé.

« Un examen de cet élément du casse-tête qui tienne compte de la rémunération dans son ensemble, voilà exactement ce que la FCEI réclamait », indique Richard Dunn, analyste des politiques pour le Nouveau-Brunswick. « Après tout, il ne s’agit pas seulement des retraites, mais de l’écart grandissant entre les conditions de travail au sein de la fonction publique – les congés annuels et de maladie, les heures supplémentaires et de travail, l’assurance maladie et dentaire, ainsi de suite – et celles que la plupart des entreprises sont en mesure d’offrir. Cet écart est carrément surréaliste », a conclu M. Dunn.