Les régimes de retraite canadiens ont vu leur situation financière se dégrader au premier trimestre, sous l’effet des tensions commerciales et de l’incertitude sur la croissance économique.

Les régimes de retraite canadiens ont connu un trimestre décevant tant en terme de capitalisation que de solvabilité, selon le dernier indice de la firme Normandin Beaudry.

Au 31 mars, le degré de capitalisation moyen des régimes de retraite s’établit à 127 %, soit une baisse de 2 % comparativement au quatrième trimestre 2024. Précisons que l’année 2024 avait connu une amélioration exceptionnelle, avec une hausse de 12 % du degré de capitalisation moyen sur l’ensemble de l’année.

Le premier trimestre 2025 est également marqué par une dégradation du degré de solvabilité moyen des régimes de retraite canadiens, qui recule de 3 % à 111 %. L’amélioration de 4 % observée sur l’année 2024 est donc quasiment effacée.

La détérioration de la situation financière des régimes de retraite est attribuable à la forte volatilité observée au premier trimestre. Cette volatilité est survenue en réaction aux nombreuses annonces du président américain Donald Trump. Le lancement de la guerre commerciale fait aussi peser une forte incertitude sur les perspectives de croissance économique dans le monde, y compris en Amérique du nord. « le degré de capitalisation moyen des régimes de retraite s’établit à 127 %. « Nul n’est en mesure de prédire les impacts d’un tel conflit et l’incertitude est à son comble », prévient Normandin Beaudry.

Ce climat a produit des rendements négatifs sur les marchés boursiers du monde entier, notamment aux États-Unis où la performance des « sept magnifiques »  – les grandes multinationales technologiques américaines – a subi les risques de ralentissement de la croissance mondiale. La situation financière des régimes de retraite a toutefois été soutenue par les rendements positifs des marchés obligataires au cours du trimestre.

Dans ce contexte incertain, la firme appelle à garder la tête froide et à préserver une vision de long terme en matière de placement. Une attention particulière devrait être portée au risque lié à la variation des devises, de même qu’à l’augmentation du coût de la couverture du risque de change.