La grande majorité des Québécois voit la retraite comme une bonne chose, indique un sondage dévoilé hier par Question Retraite dans le cadre du « Mois de la planification financière de la retraite ».

Réalisée par SOM, en collaboration avec la Régie des rentes du Québec, cette enquête d’opinion a été effectuée au printemps dernier auprès de 1 600 répondants âgés de 25 à 64 ans provenant de toutes les régions de la province.

Ses conclusions ? Neuf répondants sur 10 affirment que le moment où ils quitteront le marché du travail sera un « événement heureux »

Un même rêve : voyager

Lorsqu’il leur est demandé de trouver un mot pour décrire ce que représente cette étape, 77 % d’entre eux y associent un qualificatif positif, comme « aisance financière », « liberté », « confort », ou neutre, comme « loin » ou « planification ».

Voyager arrive largement en tête des activités que les Québécois souhaitent pratiquer à leur retraite, puisque c’est un rêve qu’ils sont 63 % à partager. Loin derrière viennent le repos (27 %), les loisirs (21 %) et passer du temps en famille (18 %).

Même si, pour la plupart des répondants, le seul facteur financier ne définit pas ce moment de leur vie, il n’en reste pas moins important : pour la moitié des travailleurs (49 %), une retraite réussie est en effet synonyme d’une bonne santé financière (avoir assez d’argent pour bien vivre, pouvoir faire ce qu’on veut sans se soucier de l’argent, etc.).

Curieusement, seuls 13 % des sondés associent une retraite réussie au fait d’être en bonne santé ou de demeurer autonome, et 11 % au fait d’être heureux.

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Habitudes d’épargne

Par ailleurs, 80 % des travailleurs de 25 à 64 ans disent épargner « un peu » (46 %) ou « le plus possible » (34 %).

Ceux qui arrivent à mettre de l’argent de côté le font d’abord en vue de la retraite (58 %). Leurs deux autres principales motivations sont les voyages (28 %) et le désir d’avoir un coussin financier (26 %).

Soixante-et-un pour cent des répondants qui épargnent ont recours à des prélèvements automatiques pour y parvenir, tandis que 32 % d’entre eux le font par le biais de retenues sur salaire.

Près d’un Québécois sur deux (48 %) utilisant l’épargne systématique déclare d’ailleurs qu’il ne parviendrait pas à accumuler le même montant s’il cessait de recourir à ce moyen.

Maîtrise des finances personnelles

Le sondage s’intéresse aussi à la question des finances personnelles : 92 % des 25-64 ont l’impression d’être très (36 %) ou assez (56 %) en contrôle dans ce domaine. Pour 65 % d’entre eux, faire un budget ou le respecter constitue la meilleure façon d’y parvenir, suivie par l’épargne (20 %).

De plus, rembourser ou réduire ses dettes constitue la principale action qu’ils choisiraient de faire s’ils recevaient un montant imprévu de 5 000 $ (28 %).

Enfin, 41 % des répondants déclarent consulter régulièrement un professionnel de la planification financière pour faire le point sur leur épargne-retraite.

Parmi les 55-64 ans qui le font, 65 % ont commencé ce type de consultation après 40 ans. La source de revenus la plus fréquemment mentionnée (60 %) est le Régime enregistré d’épargne-retraite.

Question Retraite est une organisation à but non lucratif qui regroupe une vingtaine de partenaires issus des milieux gouvernemental, financier, syndical, patronal et de l’enseignement.

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