Le niveau de solvabilité des régimes de retraite canadiens a fléchi en 2015, si bien que neuf régimes sur dix affichaient un déficit au terme de l’année, selon Mercer.

Le ratio de solvabilité médian des régimes de retraite des clients de la firme s’est établi à 85 % au 31 décembre 2015, soit un recul par rapport aux 88 % du début de l’année.

Ce repli tient aux mauvais résultats des marchés, à la baisse soutenue des taux d’intérêt des obligations à long terme et à l’adoption de nouvelles tables de mortalité qui tiennent compte de l’accroissement de l’espérance de vie. Ces facteurs ont toutefois été compensés en partie par l’effet positif de la dépréciation du dollar canadien sur les rendements des placements étrangers.

« En 2015, les résultats financiers des régimes de retraite ont été caractérisés par des variations considérables, explique F. Hubert Tremblay, conseiller principal du domaine Retraite chez Mercer. Pour les régimes de retraite qui détiennent beaucoup de placements en actions canadiennes et ceux qui couvrent leur risque de change, le ratio de solvabilité a baissé plus que la moyenne. »

À lire : 2015 est une année à oublier pour les régimes de retraite

Dans ce contexte les promoteurs de régimes arrivent à la conclusion qu’ils ne peuvent plus miser sur une hausse des taux d’intérêt pour éponger les déficits persistants de leurs régimes de retraite. « Il leur incombe de mieux comprendre les risques auxquels leurs régimes sont exposés et d’établir une stratégie efficace pour la gestion de ces risques », note Mercer.

Rendements décevants

Selon les données de Mercer, un portefeuille équilibré type d’un régime de retraite aurait produit un rendement de 2,9 % au quatrième trimestre et de 5,3 % pour l’ensemble de 2015.

La piètre performance des actions canadiennes a eu des répercussions majeures sur la solvabilité des régimes. Plombées par la chute du prix des produits de base et du pétrole, celles-ci ont offert un rendement de -8,3 % en 2015.

Les actions américaines ont fait un peu mieux (1,4 %), mais c’est surtout la baisse significative du huard qui a permis aux investisseurs canadiens d’enregistrer un excellent rendement de 22 % dans cette catégorie d’actif.

Les actions internationales ont de leur côté offert un rendement de 5,8 % en monnaie locale (indice MSCI EAEO).

À lire : Gérer les risques… d’un extrême à l’autre