Les Québécois sont ouverts à la notion d’une épargne personnelle obligatoire afin de s’assurer d’une bonne situation financière à la retraite.

C’est du moins la conclusion d’un sondage CROP réalisé par le Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ), qui révèle que près de deux tiers de la population appuieraient cette mesure.

« Les chiffres nous ont un peu surpris, mais il faut croire que les gens ressentent l’importance d’épargner », constate Christian Bélair, directeur général du RJCCQ, en entrevue avec Avantages.

Il ajoute que, malgré toute la publicité entourant les régimes enregistrés d’épargne-retraite (REER), moins de 10 % de la population québécoise en tirera des revenus à la retraite.

« Les gens reconnaissent que c’est une bonne idée d’épargner mais ont peut-être moins tendance à le faire. La réponse au sondage est peut-être un aveu qu’ils épargneraient plus si l’on leur y obligeait », dit-il.

Un autre constat du sondage est que beaucoup de personnes n’ont pas confiance qu’ils pourront dépendre des régimes publics – le régime des rentes du Québec – à la retraite.

Quelque 76 % des répondants au sondage doutent que les jeunes d’aujourd’hui auront les mêmes conditions que les retraités actuels.

Pour M. Bélair, le fait que les médias discutent beaucoup du rapport D’Amours et du déficit des régimes de retraite contribue peut-être à cette perception.

« Il y a une désillusion à l’égard de la retraite. Les Québécois commencent à se dire qu’il n’y aura pas assez de fonds dans les régimes publics quand ce sera notre tour, dit-il. J’ai l’impression que si on avait fait le sondage il y a deux ans on aurait peut-être constaté plus de personnes favorables aux régimes publics. »

Le sondage en ligne a été réalisé du 15 au 18 août auprès de 1 000 personnes.