
Les épargnants québécois sont les plus pessimistes au pays, affirme un sondage de la Financière Manuvie sur la confiance des Canadiens à l’égard de différents instruments d’épargne et de placements.
En effet, l’indice de confiance des Québécois est de +8, soit seulement trois points de plus que l’indice avant la crise financière de 2008 (+5), souligne-t-on.
« Nous ne voyons vraiment aucune raison pouvant expliquer un tel pessimisme, a indiqué Guy Couture, vice-président régional, Services aux particuliers. Les Québécois ne croient pas que c’est un bon moment pour affecter de l’argent à des produits d’épargne ou de placement, et ils ne croient pas non plus que ce soit un bon moment pour garder des liquidités; il y a donc peut-être des matelas bien rembourrés au Québec. »
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En ce qui concerne la question de savoir si c’était un bon moment pour investir dans les produits d’épargne et de placement visés (actions, biens immobiliers, résidence personnelle, liquidités, fonds communs de placement équilibrés, produits à revenu fixe, CELI, REER et fonds communs de placement), les résidents du Québec ont attribué une note considérablement plus faible que les résidents des autres provinces.
Seulement 43 % des épargnants au Québec ont déclaré que c’était une bonne période ou une très bonne période pour investir dans la résidence personnelle, qui constitue l’instrument de placement de prédilection au Canada, par rapport à 66 % en Alberta et à 65 % dans le Canada atlantique.
Par ailleurs, seulement 45 % des résidents du Québec ont déclaré que c’était un bon ou un très bon moment pour épargner au moyen d’un compte d’épargne libre d’impôt (CELI).
« Les Québécois font peut-être preuve d’une trop grande prudence après la crise financière, mais il est possible qu’elle leur soit profitable à certains égards, a ajouté M. Couture. En effet, le Québec devance les autres provinces dans la mesure où plus de la moitié de ses résidents (53 %) ont déclaré être en bonne voie pour atteindre leurs objectifs financiers. De plus, 6 % des répondants ont déclaré avoir surpassé leurs objectifs financiers, le taux le plus élevé après celui de l’Alberta, où il est de 8 %. C’est une bonne nouvelle. »
C’est chez les résidents de l’Alberta que l’indice de confiance des épargnants est le plus élevé avec +30, tandis que cette province sera « en tête de peloton » en termes de croissance économique au cours des deux prochaines années.
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