Le président-directeur général du Fonds de solidarité FTQ, Yvon Bolduc, s’est dit de plus en plus préoccupé par le faible taux d’épargne au Québec devant les membres de la Jeune Chambre de Commerce de Montréal. Les Québécois se préparent mal en vue de leur retraite et risquent d’être en position financière précaire à ce moment de leur vie. Cela aura des impacts importants sur l’économie du Québec, alors que, dans moins de 15 ans, les spécialistes estiment qu’il n’y aura plus que 2,5 travailleurs pour chaque retraité au Québec contre quatre actuellement.

Les plus récentes données de l’Institut de la statistique du Québec révèlent qu’au troisième trimestre de 2009, le taux d’épargne des Québécois s’élevait à 3,1 % en baisse par rapport au deuxième trimestre de 2009 (3,5 %). En outre, le Québec serait parmi les provinces où le taux d’épargne personnelle est le plus bas au pays : globalement en 2008, il se situait à 2,1 % contre 3,7 % pour l’ensemble des Canadiens(1). Alors qu’il se situait à 20,2 % au Canada en 1982(2), il est maintenant dix fois moins élevé.

« Il faut sensibiliser davantage les Québécois à l’enjeu de l’épargne et de la retraite. La solution passe par des produits financiers qui leur permettent très tôt dans leur vie active de contribuer régulièrement à leur fonds de retraite, plutôt que de s’en remettre pour leurs vieux jours aux prestations minimales de l’État », explique Yvon Bolduc, président-directeur général du Fonds de solidarité FTQ.

Bien des Québécois n’ont aucune épargne

La Régie des rentes du Québec signale qu’un Québécois sur trois ne dispose d’aucune couverture en vue de sa retraite, pas même un REER personnel. Conséquemment, bien des Québécois devront travailler beaucoup plus longtemps que prévu pour garantir un niveau de vie adéquat à la retraite.

Une autre enquête menée par Léger Marketing révèle que six PME sur dix au Québec n’offrent pas de régime de retraite. Aussi, 84 % d’entre elles ne prévoient pas être en mesure d’en proposer un au cours des trois prochaines années en raison de leur situation financière. Cela affecte particulièrement les entreprises du secteur du détail et de la distribution qui embauchent des dizaines de milliers de travailleurs.

Les crédits d’impôt de 30 %, la retenue sur le salaire et les réductions d’impôt immédiates permettent d’économiser chaque semaine avec un minimum de contraintes. Par exemple, un travailleur qui aurait un revenu annuel imposable de 40 000 $ et qui opte pour la retenue sur le salaire et les réductions fiscales à la source n’a qu’à débourser 7,21 $ par semaine pour économiser 1 000 $ net par année.

Par exemple, un actionnaire qui aurait investi le même montant chaque année au cours des cinq dernières années sous forme de retenue sur le salaire aurait obtenu un rendement composé annuel de 14,9 %.

Pour la même période, le rendement des fonds canadiens équilibrés neutres a quant à lui généré un rendement de 4,0 % selon Globefund. Autre élément de comparaison, actuellement, le rendement offert pour un certificat de placement garanti (CPG) non rachetable d’un terme de 5 ans avoisine les 2 %.