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L’élargissement du Régime de pension du Canada et du Régime de rentes du Québec est considéré comme la meilleure façon d’améliorer le système de revenu de retraite au pays.
C’est du moins la conclusion de l’Enquête de 60 secondes réalisée par Morneau Shepell en novembre 2013 auprès de 200 employeurs canadiens.
Lorsqu’on leur a demandé de choisir le moyen le plus rentable d’améliorer le système de revenu de retraite canadien, 32 % des répondants ont opté pour un élargissement du RPC/RRQ, souligne-t-on. Cela toucherait uniquement les services futurs et augmenterait à 35 % le taux de prestations et à 76 000 $ le maximum des gains ouvrant droit à pension.
La deuxième réponse la plus populaire, choisie par 25 % des répondants, était de ne rien faire d’autre que de lancer une campagne pour encourager les Canadiens à épargner davantage.
Les autres options consistaient à obliger chaque employeur et employé à verser 2 % du salaire annuel jusqu’à un maximum de 76 000 $ dans un nouveau régime CD complémentaire du RPC/RRQ (23 % des répondants) et d’inscrire automatiquement chaque employé à un régime de pension agréé collectif, auquel il pourrait cesser de participer, et auquel les employeurs ne seraient pas tenus de cotiser (20 % des répondants).
« Il est un peu surprenant que plus de la moitié des répondants soient prêts à augmenter les cotisations patronales, soit dans le cadre d’un élargissement du RPC/RRQ ou dans un volet à cotisations déterminées équivalent, a déclaré Fred Vettese, actuaire en chef de Morneau Shepell. L’impression générale était que les employeurs refusaient ou étaient incapables de cotiser davantage aux régimes de retraite dans une économie fragile. »
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Lorsqu’on leur a demandé quel rôle devaient jouer le RPC/RRQ, la Sécurité de la vieillesse (SV) et le supplément de revenu garanti (SRG), 65 % des répondants ont indiqué que les Canadiens à revenu moyen devraient recevoir de ces sources un revenu suffisant pour avoir une retraite relativement confortable, tandis que 27 % des répondants ont indiqué que les prestations gouvernementales devraient suffire pour éviter la pauvreté.
Les 8 % restants croient que les prestations gouvernementales devraient à elles seules procurer aux Canadiens à revenu moyen suffisamment d’argent pour maintenir le même niveau de vie qu’avant la retraite, même s’ils ne cotisent pas à un régime de retraite d’employeur ou à un REER.
Comment adapter le régime d’employeur?
Les répondants ont également été questionnés sur ce qu’ils feraient avec les régimes de retraite de leur entreprise si le RPC/RRQ était élargi considérablement.
Parmi ceux qui offrent des régimes de retraite, 11 % ont indiqué qu’ils réduiraient progressivement les régimes offerts aux employés; 29 % ont répondu que les prestations seraient réduites du même montant que celui de l’augmentation des rentes du RPC/RRQ, 26 % ont dit que les rentes seraient réduites par un pourcentage plus faible et 34 % ont déclaré qu’aucun changement ne serait apporté à leur régime de retraite.
« Ces réponses suggèrent qu’un nouveau volet à cotisations déterminées comportant des cotisations patronales ou qu’un RPC/RRQ élargi se traduirait par une augmentation considérable des prestations de retraite pour de nombreux employés qui participent déjà au régime de retraite de leur employeur, a déclaré M. Vettese. Beaucoup plus d’entre eux se retrouveraient avec un taux de remplacement de la consommation de plus de 100 % après la retraite. »
Sur les 200 employeurs ayant répondu au sondage, 43 % représentaient des employeurs qui offrent principalement des régimes de retraite à prestations déterminées (PD), 28 % qui offrent principalement des régimes de retraite à cotisations déterminées (CD), 15 % qui proposent une combinaison des deux (PD et CD) et 14 % qui offrent un régime de retraite à quelques employés ou pas de régime du tout.