L’Institut C.D. Howe estime que les récentes modifications apportées aux régimes de retraite des députés et autres fonctionnaires fédéraux sont insuffisantes.

Dans son rapport intitulé Ottawa’s Pension Abyss: The Rapid Hidden Growth of Federal-Employee Retirement Liabilities, William Robson affirme que le passif non capitalisé qu’ont accumulé ces régimes s’élevait à près de 267 milliards de dollars à la fin du mois de mars 2012, en vertu de la comptabilisation à la juste valeur.

Il s’agit de près de 118 milliards de plus que le chiffre des comptes publics.

« Les taux de rendement sur ​​l’investissement sont beaucoup plus bas qu’avant, a expliqué M. Robson, président et chef de la direction de l’Institut CD Howe. Il faut donc épargner plus afin d’atteindre un certain revenu de retraite. »

Il ajoute que les REER et les régimes à cotisation déterminée paieront selon leurs moyens et que les régimes à prestations cibles sont en mesure de modifier les prestations.

Par contre, les déficits des régimes à prestations déterminées (PD) sont énormes. « Les pires sont ceux des régimes PD des employés fédéraux », estime M. Robson.

Les rapports financiers du fédéral ne calculent pas leur passif en fonction du rendement réel des marchés, poursuit-il. Ils se servent, en revanche, d’un taux de rendement hypothétique plus élevé.

Parce que les promesses du fédéral en matière de régimes de retraite sont garanties par les contribuables et indexées à l’inflation, le taux de rendement correct serait celui des obligations à rendement réel du gouvernement fédéral.

« Les dernières réformes constituent un petit pas dans la bonne direction, dit M. Robson. Mais, ce sont toujours les contribuables qui doivent assumer la plus grande partie du coût annuel des régimes de retraite. »

Cet article a été adapté d’un texte publié par Benefits Canada. Traduction de Simeon Goldstein.