
Prendre sa retraite trop tôt nuit à la résilience et complique la situation financière à la retraite, selon un sondage de Manvuvie.
En effet, les personnes qui ont pris leur retraite à la date prévue ou plus tard font état d’une meilleure situation financière et d’une plus grande résilience. La majorité d’entre eux disposaient d’un plan formel avant leur départ et plus de la moitié travaillent avec un conseiller financier, révèle l’enquête.
Par contre, près de la moitié (47 %) des personnes retraitées ont quitté la vie active plus tôt que prévu, en moyenne à 59 ans, et font face à des défis financiers plus importants. Près du quart d’entre eux jugent que leurs dettes sont problématiques, et plus de la moitié regrettent de ne pas avoir épargné davantage avant de prendre leur retraite. Nombreux sont ceux qui doivent ajuster leur mode de vie pour réduire leurs dépenses.
Sur une note plus positive, les personnes retraitées au Canada apprécient cette étape de leur vie et explorent de nouvelles passions. Près de 6 personnes sur 10 disent que la retraite leur a permis de poursuivre des intérêts qu’elles n’avaient pas le temps d’explorer auparavant, et un quart d’entre elles ont élargi leurs cercles sociaux.
Du retard dans l’épargne-retraite
Les travailleurs québécois sondés se montrent ambivalents envers leur situation financière, malgré le fait que l’économie se soit améliorée au cours de la dernière année, note Manuvie. Ils sont presque deux fois plus nombreux à qualifier leur situation financière de passable ou précaire (38 %) plutôt que de très bonne ou excellente (20 %).
Plus de la moitié des répondants estiment que leur niveau d’endettement constitue un problème, mais seulement le tiers (32 %) se disent préoccupées par leurs économies d’urgence. Parmi les générations, ce sont les membres de la génération X qui déclarent le plus souvent une situation financière passable ou précaire (44 %) et que l’endettement est un problème (60 %). Bien que les baby-boomers soient les moins susceptibles de décrire leur situation financière comme étant passable ou précaire, un tiers (33 %) l’évalue tout de même de cette manière.
En conséquence, beaucoup de Québécois peinent à mettre de l’argent de côté pour la retraite. Ainsi, plus de 40 % des travailleurs de la province ont avoué avoir accumulé un retard dans leurs épargnes en vue de la retraite. Un sur trois ignore où il en est, et 34 % s’inquiètent de ne pas disposer de suffisamment d’économies pour leur retraite. Seulement un tiers (33 %) a mis en place un plan de retraite structuré avec l’appui d’un conseiller financier. Bien que les baby-boomers soient ceux qui se sentent les plus confiants quant à leurs épargnes, 42 % d’entre eux reconnaissent être en retard.
Les travailleurs québécois prévoient, en moyenne, prendre leur retraite avec quatre ans de retard par rapport à leurs attentes, souvent pour continuer à épargner ou rembourser leurs dettes. Bien que la moitié d’entre eux priorisent l’épargne-retraite, deux sur cinq épargneraient davantage avec une meilleure gestion financière. Les générations Z/Milléniaux et X ressentent plus fortement que les baby-boomers la difficulté d’équilibrer les priorités financières et l’épargne-retraite.
Le soutien des employeurs
L’enquête de Manuvie révèle que les travailleurs sont intéressés par un soutien à la gestion financière, mais ils ne veulent pas que cela engendre des coûts. Dans ce contexte, les employeurs sont avantageusement placés pour soutenir leurs employés, souligne l’assureur.
Plus de la moitié des travailleurs canadiens ont déclaré qu’ils n’auraient pas recours à des ressources pour la planification financière s’il y avait un coût associé. La consultation en personne est perçue comme étant la plus valable, avec une personne sur trois se disant prête à payer pour de tels services.
L’utilisation des ressources en matière de conseils pour la planification de la retraite et les investissements augmente généralement avec l’âge, bien que l’intérêt global pour l’obtention de conseils soit constant parmi tous les groupes d’âge, démontrant une opportunité de mieux répondre aux besoins des jeunes Canadiens.
« Un programme de bien-être financier efficace, des plans d’épargne complets, combinés à une suite de ressources numériques et un modèle d’engagement qui atteint les membres de manière personnalisée de la manière qui fonctionne le mieux pour eux, peuvent être la formule pour la préparation à la retraite », soutient Brett Marchand, vice-président principal et chef, Retraite Canada à Manuvie.