Le nombre d’entrepreneurs se disant « plutôt pessimistes » par rapport à l’avenir de l’économie a plus que doublé en seulement six mois, passant de 4 % en février dernier à 10 % en août, selon un sondage réalisé en août dernier auprès de plus de 200 PME.

Le nouvel Indice de confiance PME – Fonds de solidarité FTQ a en effet connu une deuxième baisse consécutive soit, de un point par rapport à avril dernier (69 sur 100) et de trois points par rapport à février 2010 (71 sur 100).

Le niveau d’optimisme des dirigeants d’entreprises face à l’avenir des PME en général a connu une baisse de 4 points entre avril (49 %) et août 2010 (45 %) chez les « très optimistes ». Le niveau d’optimisme reste cependant relativement stable pour la même période au niveau de leur propre entreprise.

« Cette plus grande morosité des dirigeants québécois face à l’avenir des PME est probablement en lien avec l’incertitude économique qui plane toujours aux États-Unis, grands clients des PME québécoises, puisque du côté québécois, la situation économique demeure assez stable. La crainte d’une récession à double creux (W) et même d’une déflation sont certainement des éléments qui amènent les PME à davantage de prudence », a soutenu Yvon Bolduc, président-directeur général du Fonds de solidarité FTQ.

Hausse probable des ventes
La grande majorité des dirigeants des PME québécoises prévoit néanmoins une augmentation des ventes au cours des 12 prochains mois (88 % des PME envisagent une moyenne ou une très forte probabilité d’augmenter leurs ventes). Peu d’entrepreneurs ont cependant l’intention d’explorer d’autres pays que le Canada pour leurs exportations.

Les dirigeants de PME se préoccupent de leur rôle socio-économique dans une perspective de réduction de leur empreinte environnementale. Pas moins de 84 % disent vouloir poser des gestes concrets en ce sens au cours des 18 prochains mois. La réduction de la quantité des impressions et l’augmentation du recyclage sont les deux principales mesures mises en place ou envisagées, suivie par la sensibilisation des employés à la consommation responsable d’énergie en milieu de travail et au remplacement des équipements par de nouveaux moins énergivores.

Le recrutement préoccupe
Le recrutement de la main-d’œuvre (58 %) et le coût des opérations (40 %) demeurent les principales préoccupations des PME, à court terme. La montée du dollar canadien ne semble pas un frein à la croissance des activités des PME puisqu’elle vient au 5e rang de l’ensemble des éléments évoqués (12 %).