Le risque de liquidité constitue le principal risque auquel les caisses de retraite sont exposées, en raison de leurs investissements soutenus dans les actifs privés.

Les actifs privés ont séduit les caisses de retraite depuis une décennie, en raison de la perspective de rendements élevés. Toutefois, ces actifs non cotés sont peu liquides.

Cette allocation aux actifs privés nourrit à présent ce qui est le principal défi auquel font face les caisses de retraite: le risque de liquidité.

Six gestionnaires de caisses de retraite sur dix (60 %) considèrent que le risque de liquidité à long terme est le risque le plus important pour leur organisation, indique une enquête menée par la firme Ortec Finance. Celle-ci a sondé des cadres supérieurs de caisses de retraite au Royaume-Uni, aux États-Unis, aux Pays-Bas, au Canada et dans les pays nordiques.

À court terme, ce défi de la liquidité s’ajoute au profil de risque élevé du contexte économique et financier de l’année 2025. Les trois quarts (77 %) des gestionnaires de caisses de retraite s’attendent à un fort risque cette année pour leur organisation, alors que près de la moitié d’entre eux (48 %) constatent que leur profil de risque avait légèrement augmenté l’année dernière.

Les tensions conjuguées amènent les trois quarts (74 %) des cadres gestionnaires de caisses de retraite à penser que leurs caisses de retraites augmenteront ou sont susceptibles d’augmenter les cotisations cette année.

L’enquête révèle aussi que près d’une caisse de retraite sur cinq (18 %) admet ne pas disposer d’une liquidité suffisante pour faire face à des scénarios défavorables. D’ailleurs, 25 % des gestionnaires considèrent que le principal risque auquel leurs caisses de retraites sont exposées est la liquidité à court terme.

Le lien entre le risque de liquidité des caisses de retraite et leurs investissements dans les actifs privés est clairement établi dans cette enquête. En effet, parmi les gestionnaires interrogés, 80 % estiment que le risque d’engagements non financés constitue un risque important ou modéré pour les régimes de retraite à prestations déterminées au cours des trois prochaines années. 

Globalement, un gestionnaire sur quatre (25 %) considèrent que ces engagements non financés, hors du contrôle des gestionnaires de portefeuille des caisses de retraite, représentent un risque majeur, tandis que 19 % estiment que ce n’est pas un risque significatif.