La tendance veut qu’aujourd’hui beaucoup de travailleurs changent régulièrement d’employeur au cours de leur carrière. Mais ce n’est évidemment pas le cas de tout le monde. Carl Laflamme a passé plus de 20 ans à SSQ Groupe financier, une période pendant laquelle il a progressivement occupé les postes de représentant au bureau de Québec, directeur de ce bureau et vice-président, ventes et marketing pour le Canada. C’est ce dernier rôle qui l’a mené à Toronto, accompagné de deux collègues, pour l’ouverture du bureau de SSQ dans la capitale ontarienne.
M. Laflamme souligne que la présence à l’extérieur du Québec est l’un des plus importants changements à SSQ dont il a été témoin : aujourd’hui, le bureau de la Ville Reine compte 130 employés. « De plus en plus de compagnies québécoises ont des employés ailleurs au Canada et le bureau de Toronto nous a permis de développer l’assurance collective à l’extérieur de la province, dit-il. On se demandait alors comment on allait le faire, mais aujourd’hui je peine à imaginer comment serait la division de l’assurance collective de SSQ sans le bureau de Toronto. »
Ce mois-ci, M. Laflamme assume de nouvelles responsabilités à titre de premier vice-président, assurance collective. Cette promotion se produit à un autre moment intéressant du développement de l’assureur, alors que le cap du milliard de dollars de nouvelles ventes a été franchi l’année dernière. M. Laflamme se chargera de la gestion de l’ensemble des opérations en assurance collective, tant pour l’assurance traditionnelle que pour les produits spécialisés. Un portefeuille de ces derniers était compris dans l’acquisition d’Axa Assurance Vie conclue en 2012. « Mon rôle consiste à m’occuper de l’intégration de ces produits, ainsi que d’assurer qu’il y a des synergies entre les deux secteurs d’affaires », affirme-t-il.
S’entourer de personnes passionnées
Dans son nouveau rôle, force est de constater que l’aspect personnel demeurera important. M. Laflamme affirme que la principale leçon qu’il ait apprise de son cheminement à SSQ est le besoin de pouvoir compter sur des personnes de talent, qu’il s’agisse de collègues ou de partenaires externes. Ce serait encore plus vrai dans le cas d’une industrie de services. « Il faut être axé sur les gens, déclare-t-il. Aller chercher les bonnes personnes et les mettre au bon endroit; je pense que c’est une bonne recette pour le succès. »
C’est une stratégie facile quand les choses vont bien, poursuit-il. Mais c’est surtout aux moments difficiles qu’on reconnaît la valeur des bons partenaires d’affaires. D’où l’importance d’anticiper et de saisir les occasions qui se présentent. « Dans le passé, nous avons eu l’occasion de recruter des personnes passionnées et nous n’avons pas hésité à devancer les embauches car nous savions que les résultats suivraient », constate M. Laflamme.
À titre de premier vice-président, assurance collective, Carl Laflamme est également membre de la direction de SSQ et sera donc en mesure d’influencer les décisions et les orientations stratégiques de l’ensemble des différents secteurs de l’entreprise. La planification stratégique pour les cinq prochaines années vise à renforcer la position de SSQ au Québec et à poursuivre la croissance du bureau torontois. M. Laflamme ajoute qu’il songe aussi à tirer profit des sommes considérables qui ont été investies en technologies au cours des dernières années, permettant ainsi d’être une entreprise « avec qui il est facile de faire des affaires. Je dis souvent qu’il ne suffit pas de bien faire les choses. Il faut bien faire les bonnes choses. »
La mobilisation des employés fait également partie de la stratégie. M. Laflamme rappelle que SSQ, l’employeur, était l’un des premiers clients de SSQ, l’assureur, quant au programme de santé et de mieux-être. Le Marathon des Deux Rives, auquel participent quelque 500 employés chaque année, est devenu une bonne occasion de mobiliser le personnel. C’est d’ailleurs M. Laflamme qui a été l’instigateur du partenariat entre la course et SSQ.
« Nous croyons fermement à l’importance de la prévention et aux saines habitudes de vie afin de contrôler les coûts de l’assurance collective, explique-t-il. Nous ne voulions pas être uniquement un commanditaire de l’événement. Je suis toujours très fier de voir nos employés se mobiliser pour amasser de l’argent pour une cause humanitaire, de voir qu’on redonne à la communauté. »