La vague de chaleur intense qui sévit actuellement dans plusieurs pays européens rend particulièrement pénible la vie de milliers d’employés qui doivent travailler à l’extérieur ou dans des bureaux dépourvus de climatisation.
Et si la chaleur accablante était une raison suffisante pour prendre une journée de congé?
Le député français Jean-Jacques Candelier est de cet avis, rapporte l’hebdomadaire parisien L’Express.
Le député communiste voudrait mettre en place un « droit de retrait » qui permettrait aux salariés de quitter leur lieu de travail si la température constatée y excède 35°C, le chiffre retenu en Allemagne où une telle législation a déjà été adoptée.
Si en France, un salarié peut actuellement exercer ce droit de retrait s’il pense être en situation de danger grave pour sa vie ou sa santé, aucun chiffre précis de température n’a été retenu par les législateurs, ce qui rend son application floue et source de litiges selon Jean-Jacques Candelier. La proposition de loi et un amendement seront débattus cette semaine à l’Assemblée nationale française.
D’ici là, les travailleurs en sueur devront s’armer de patience… et de ventilateurs!
Prévenir les coups de chaleur
Les Européens ne sont pas les seuls à souffrir de la chaleur ces jours-ci. La CSST rappelle d’ailleurs aux travailleurs et aux employeurs de la province les risques liés au travail physique en période de chaleur intense.
Entre 2010 et 2014, au Québec, en moyenne 22 travailleurs par année ont été victimes d’un malaise résultant du travail à la chaleur, communément appelé « coup de chaleur ».
Certains secteurs d’activité sont plus à risque, dont la foresterie, l’agriculture, la construction, l’aménagement paysager et les scieries. Le danger est également plus grand lors des premiers jours de grandes chaleurs, alors que le corps n’est pas encore acclimaté à ces températures.
Pour limiter les risques, les employeurs devraient notamment organiser le travail en attribuant des tâches plus légères à effectuer en rotation et reporter certaines tâches très lourdes à un autre moment. Ils devraient aussi prévoir des pauses plus longues et plus fréquentes dans des endroits de repos climatisés ou à l’ombre, et fournir aux travailleurs de l’eau fraîche en quantité suffisante. Les employés doivent de leur côté respecter les mesures mises en place, porter des vêtements légers et boire au minimum un verre d’eau toutes les 20 minutes.
Si un malaise survient où est soupçonné (étourdissements, vertiges, incohérence, perte d’équilibre, évanouissement), il faut alerter les services d’urgence, transporter le travailleur dans un endroit frais, lui retirer ses vêtements et l’asperger d’eau le plus rapidement possible. Des informations supplémentaires sont disponibles au csst.qc.ca/chaleur.