
La troisième édition annuelle du sondage de la fête du Travail de Monster.ca révèle que de nombreux travailleurs canadiens au début et à la fin de leurs carrières estiment que les entreprises sont loin de comprendre leurs besoins et leurs aspirations.
Le sondage, réalisé par Harris/Decima, révèle que les baby-boomers (âgés de 47 à 62 ans) et les membres de la génération Y (âgés de 18 à 30 ans) partagent des plaintes communes pour ce qui est des lacunes des entreprises :
D’abord, plus d’une personne sur trois parmi les « Y » pensent que les entreprises n’offrent pas suffisamment de mentorat, un avis partagé par près d’un boomer sur deux.
Par ailleurs, plus d’une personne sur trois des deux générations sont d’avis que les entreprises n’exploitent pas les jeunes travailleurs à leur plein potentiel.
Enfin, plus d’une personne sur trois des deux générations croient également que les entreprises manquent de vision et ont une productivité déficiente.
« Nous savons que de nombreuses entreprises font un travail admirable pour que leurs employés soient toujours heureux et engagés, affirme Peter Gilfillan, vice-président principal, Ventes internationales et directeur général de Monster Canada. Afin de conserver les meilleurs et les plus brillants éléments de la génération Y et du baby-boom, les chefs de file doivent trouver un juste milieu entre les valeurs de leurs travailleurs et leurs propres objectifs commerciaux. »
Les entreprises peuvent en faire plus
Près d’un boomer sur trois ne croit pas que les entreprises traitent avec respect les travailleurs qui approchent l’âge de la retraite. Les membres des deux générations citent une meilleure gestion et une meilleure structure organisationnelle comme des changements qu’ils souhaiteraient voir. Cependant, en dépit de leurs préoccupations par rapport à leur lieu de travail, 75 % des jeunes et 82 % des boomers des affirment qu’ils sont satisfaits de leur emploi actuel.
De nombreux jeunes n’ont pas pu obtenir un emploi dans leur domaine de prédilection (40 %), et plus d’un sur trois s’attend à changer d’emploi au moins 5 fois avant la retraite.
Des valeurs semblables
La bonne nouvelle, c’est que les boomers et leurs enfants sont très clairs quand vient le moment d’exprimer leurs aspirations professionnelles. Les deux générations accordent la même valeur à l’équilibre entre le travail et la vie privée et 97 % des répondants des deux groupes d’âges en soulignent l’importance.
Avoir un bon salaire est tout aussi important pour les jeunes de la génération Y, sans compter la sécurité d’emploi (96 %), les chances d’avancement (95 %) et la souplesse en matière de lieu et d’horaire de travail (91 %). Même si la plupart des boomers partagent cette liste de priorités, les jeunes sont plus nombreux à souhaiter une culture d’entreprise agréable (88 %) que les boomers (77 %).
L’argent, un excellent élément de motivation
Bien que les boomers et la génération Y partagent les mêmes valeurs, ils vont au travail pour différentes raisons. Les jeunes de la génération Y sont deux fois plus nombreux que les boomers à dire que c’est d’abord l’argent qui les motive au travail. Par contre, les boomers sont deux fois plus nombreux à dire que leur motivation est liée à la capacité d’aider les autres et au plaisir qu’ils tirent de leur travail. Pour les deux groupes, l’esprit d’équipe constitue un facteur de motivation. Toutefois, les boomers concèdent qu’ils ne travaillent pas uniquement pour le plaisir et jusqu’à 6 sur 10 d’entre eux affirment travailler pour des raisons financières.
« Ces conclusions constituent un réveil brutal pour les entreprises, explique Linda Duxbury, spécialiste des différences générationnelles en milieu de travail, de l’école d’administration Sprott à l’université Carleton. Ainsi, le fossé est énorme entre les aspirations des deux générations sur le plan de la vision et du mentorat, et ce qu’offrent les entreprises. Si ces dernières ne relèvent pas la barre, elles risquent de perdre d’excellents travailleurs, chez les jeunes comme chez les plus vieux. »