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Le vice-président du Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP-FTQ), Renaud Gagné, a vivement réagi aux attaques formulées par des retraités de l’usine Donnacona d’AbitibiBowater, à l’endroit de son organisation.

« Premièrement, ce n’est pas nous qui représentions les travailleurs de cette usine mais bien la CSN. Deuxièmement, nous avons suivi exactement ce que les retraités nous avaient alors recommandé de faire l’an dernier, soit de faire pression sur le gouvernement du Québec pour éviter, dans la mesure du possible, des réductions de rente, des pertes d’emplois dans les régions et surtout, la faillite », a fait valoir le dirigeant syndical.

M. Gagné comprends très bien que ces gens vivent des moments difficiles. Puisque son syndicat représente la vaste majorité des travailleurs et des retraités des usines AbitibiBowater tant au Québec qu’ailleurs au pays, il connaît bien l’incertitude et les craintes qui règnent. Mais il faut quand même replacer les choses dans leur contexte, à son avis, car ce projet de loi 129 sera en quelque sorte l’aboutissement de l’entente que nous avons convenu avec AbitibiBowater ainsi que la Régie des rentes.

« C’est la même situation pour la CSN, et croyez-moi, cette entente est bien meilleure qu’un scénario de faillite, ce qui serait inévitablement arrivé, si nous n’avions pas négocié », a déclaré M. Gagné, qui a tenu à souligner que grâce à cette entente, on a pu consolider environ 5000 emplois et stabiliser le régime de retraite de 9000 personnes, et ce, au Québec seulement.

« Il faut aussi préciser que le projet de loi 129 ne traite pas seulement du cas AbitibiBowater. Il vient aussi aider les retraités de Papiers Fraser, de Thurso et des compagnies précédemment propriétaires qui auraient subi encore plus de dommages mais, pour lesquels, nous avons pu nous entendre avec le gouvernement pour une intervention de la Régie des rentes », a-t-il indiqué.

« On comprend très bien que les travailleurs et les retraités soient frustrés de voir les dirigeants d’AbitibiBowater se verser des bonis alors qu’eux doivent subir des compressions, mais il faut tout de même remettre les pendules à l’heure et voir l’ensemble du dossier », a conclu M. Gagné.