Plusieurs organisations ont salué le plan du gouvernement du Québec pour assurer la pérennité des régimes de retraite. En voici quelques-unes.
Fédération québécoise des municipalités (FQM)
« Un problème de l’ampleur du déficit des régimes de retraite publics commande que l’on se mette à la tâche dès maintenant et c’est ce que fait le gouvernement. Ainsi, les différentes parties auront l’opportunité de s’entendre. D’ici peu, nous avons donc l’assurance qu’une solution sera enfin apportée », a déclaré le président Bernard Généreux. La FQM a aussi salu., notamment, la nouvelle obligation quant au partage égal (50-50) des coûts des régimes de retraite entre l’employeur et l’employé.
Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP)
« Le gouvernement dévoile aujourd’hui des orientations favorables aux régimes de retraite à prestations déterminées. Le gouvernement s’engage à protéger les rentes des personnes retraitées. Concernant le secteur parapublic, le gouvernement souhaite équilibrer le financement des régimes. La ministre Maltais a par ailleurs tenu à préciser que les régimes de retraite du secteur public ne sont pas en danger. L’AQRP demande, en tant que grande association représentative des retraités du secteur parapublic, de participer aux forums prévus sur les secteurs municipal et universitaire », a indiqué Lyne Parent, présidente de l’AQRP.
CSN
« Nous réclamons depuis longtemps la mise en place de comités de travail pour parvenir à échanger avec les parties concernées et que ces derniers puissent convenir rapidement de solutions. Il en va de la pérennité des régimes de retraite de nos membres et de leurs conditions de vie après toute une vie de travail. Nous croyons que la proposition gouvernementale nous permettra de travailler avec nos vis-à-vis dans un climat serein. Ce processus doit se poursuivre dans le cadre d’une libre négociation. À cet effet, nous estimons que la Commission des relations du travail devrait déposer des recommandations favorisant une entente entre les parties, plutôt qu’une décision finale, de préciser Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. Nous voulions des engagements clairs au chapitre d’un calendrier de travail, nous les avons. Nous sommes dès lors disponibles à participer à tous les travaux annoncés. Nous avons des idées et des solutions. Nous avons déjà démontré notre capacité à renégocier des régimes en difficulté. Allons-y, nous avons déjà trop tardé. »
Syndicat canadien de la fonction publique
«En gros, nous sommes satisfaits que la ministre mette sur pied ces tables de travail, avec une période de négociation et une autre de conciliation. Nous allons y participer activement, mais le fait de confier à un tiers le pouvoir de trancher compromet le principe fondamental de la liberté de négociation», a déclaré Denis Bolduc, secrétaire général du SCFP-Québec.
Or, le SCFP questionne aussi un autre aspect du plan. «Qu’est ce que ça veut dire pour les nombreuses ententes déjà signées? Par exemple, chez les cols bleus de la Ville de Montréal où le partage est de 4555. Il faut toujours garder en tête que chaque régime de retraite est unique. On ne veut pas de solution mur à mur. C’est à la table de négociation que les questions de partage de risque sont discutées en prenant en considération les différents aspects de la structure d’un régime de retraite», a spécifié Marc Ranger, directeur adjoint du SCFP-Québec.
Conseil du patronat
« Après plusieurs interventions multiples du Conseil du patronat du Québec quant aux problèmes de réglementation touchant les régimes de retraite, nous sommes encouragés de constater que le gouvernement a écouté et propose des pistes de solution pour tenter de résoudre le problème. Bien entendu, ce plan d’action ne pourra tout régler à lui seul, mais c’est certainement un pas important dans la bonne direction pour assurer la viabilité d’une partie de notre système de retraite et favoriser une meilleure sécurité financière à la retraite pour les travailleurs, et ce, tout en tenant compte de la capacité de payer des employeurs et des contribuables », a déclaré le président du Conseil du patronat, M. Yves-Thomas Dorval.
Coalition avenir Québec
« ll est temps de légiférer et de passer à l’action », a commenté le député Christian Dubé qui a dénoncé le « plan d’inaction » du gouvernement Marois. « Cet enjeu représente 5 milliards de dollars pour les finances de nos municipalités. Pourquoi attendre une troisième consultation et tout repousser en avril ou mai ? Si on se fie à l’échéancier proposé par Agnès Maltais, dans le scénario le plus optimiste, les conditions de retour à l’équilibre des régimes de retraite auront été définies par un conciliateur ou encore la Commission des relations de travail d’ici 2016. C’est donc dire qu’il y aura au minimum trois budgets municipaux d’ici là. Le gouvernement péquiste ouvre totalement la porte à une vague de hausses des taxes municipales », poursuit Christian Dubé.
Parti libéral du Québec
Le PLQ demande le dépôt d’un projet de loi dès la rentrée parlementaire en février, qui donnera les outils appropriés aux élus municipaux pour permettre la restructuration des régimes de retraite. « L’inaction est décidément devenue la marque de commerce de la ministre Maltais. Elle a dû se résoudre à attendre que la chambre ait fini de siéger pour présenter le résultat de son inaction et de son manque de leadership. Dans un plan d’action de quatre pages, dont une consacrée au mot de la ministre, elle a annoncé essentiellement trois nouveaux comités. Après un comité d’experts, une commission parlementaire et deux rapports, la ministre est toujours incapable de faire autre chose que de pelleter le problème en avant. Sans des outils, se sont encore les contribuables qui feront les frais de l’incapacité à gouverner du PQ », a affirmé la porte-parole pour le Conseil du trésor, Nicole Ménard.