
Les formules de cotisations de contrepartie plafonné pourraient distribuer les contributions des employeurs aux régimes 401(k) de manière plus équitable que les autres formules d’abondement courantes, selon un nouveau rapport de Vanguard.
Le rapport a analysé plus de 1 300 grands régimes d’employeurs américains, dont Vanguard a conservé les archives entre 2013 et 2022. Il en ressort que, dans deux tiers des régimes, les cotisations patronales accroissent les inégalités salariales, et que 44 % des sommes versées reviennent aux 20 % de salariés les mieux rémunérés.
Les cotisations patronales sont moins équitablement réparties que les revenus. En effet, les 20 % de salariés les mieux payés ont reçu une part des cotisations patronales supérieure de 11 % à leur revenu, tandis que les salariés du quintile inférieur ont reçu une part des cotisations patronales inférieure de 29 % à leur revenu.
Selon le rapport, de nombreuses formules courantes profitent de manière disproportionnée aux salariés à hauts revenus.
Le rapport note également que les taux d’épargne des salariés varient peu d’un régime à l’autre, en fonction du niveau d’abondement de l’employeur. La majorité (59 %) des contributions de l’employeur revient aux 41 % de salariés qui ont épargné plus que le plafond de l’abondement, ce qui suggère qu’ils auraient épargné tout autant sans l’abondement.
Seuls 13 % des travailleurs cotisent exactement au niveau maximum de l’abondement, et ces travailleurs n’ont reçu que 17 % des cotisations de l’employeur.
Les formules d’abondement plafonné, utilisées dans seulement 4 % des régimes analysés dans le rapport, répartissent les cotisations de l’employeur et peuvent également constituer un outil potentiellement utile pour limiter les coûts de cotisation sans nécessairement réduire l’épargne, car les travailleurs à haut revenu les plus susceptibles d’être touchés sont aussi ceux qui ont le plus de chances d’avoir épargné au-dessus du plafond d’abondement au départ.
« Bien qu’il n’y ait pas de formule unique et qu’aucune ne soit gagnante, les critères d’équité, d’efficacité et de coût peuvent aider les promoteurs de régimes à mieux utiliser leurs budgets de cotisations patronales. Par exemple, les employeurs pourraient privilégier les caractéristiques du régime qui favorisent l’épargne des travailleurs à faible revenu, comme l’adhésion automatique, un taux d’épargne par défaut plus élevé ou l’éligibilité et l’acquisition immédiates des droits. Les plafonds en dollars pourraient aider à financer de telles caractéristiques », précise le rapport.
Ce texte a été publié initialement sur Benefits Canada.