Les employés apprécient leur régime de soins de santé et cela influence également leur productivité, selon les résultats tirés de la douzième édition du Sondage sanofi-aventis sur les soins de santé, effectué auprès de plus de 2 000 participants à un régime collectif de soins de santé à travers le pays.

La rapport met en lumière qu’en cette période d’incertitude économique, les employeurs peuvent être tentés de réduire les dépenses associées à leur régime de soins de santé, mais ils doivent aussi assurer le bon rendement de l’organisation et la productivité du personnel.

L’effet nuisible du stress

Bien que près de la moitié (47 %) des répondants affirment avoir été en très bonne santé au cours de la dernière année, il est clair que le climat économique a fait monter de plusieurs crans le niveau de stress.

Près d’un tiers des répondants (31 %), sont d’accord pour dire que le stress dans leur vie personnelle les a rendus malades, et deux répondants sur cinq (38 %) affirment la même chose en ce qui a trait au stress au travail. En fait, plus d’un répondant sur quatre (28 %) dit manquer d’efficacité au travail lorsqu’il subit du stress.

Ils sont presque autant (26 %) à se faire porter malades quelques jours lorsqu’ils se sentent stressés. Fait positif, les répondants tout à fait d’accord pour dire que le stress au travail les a rendus malades au cours de la dernière année et qui ont accès à un programme de mieux-être sont plus portés à y recourir que l’ensemble des répondants (56 % contre 35 %, respectivement).

Les finances personnelles ou les obligations financières constituent l’une des principales causes de stress près du tiers des répondants.

« Compte tenu des effets nuisibles du stress sur la productivité et la santé, les employeurs doivent s’attaquer au problème sous tous les angles, de façon à la fois ciblée et globale, par exemple en offrant des programmes de mieux-être et des services de consultation, en veillant à maintenir à un niveau raisonnable la charge de travail ainsi qu’à assurer une bonne communication et en procurant du soutien », commente Jacques L’Espérance, président de J. L’Espérance Actuariat Conseil Inc. et membre du Conseil consultatif du Sondage sanofi-aventis sur les soins de santé.

Les régimes de soins de santé sont appréciés
Malgré les risques de perte d’emploi et d’endettement accru qui planent sur de nombreuses familles canadiennes, les répondants préfèrent leur régime à une somme d’argent supplémentaire. En effet, 52 % préfèrent leur régime de soins de santé à une somme de 15 000 $ (contre 41 % qui choisissent l’argent). Pour la majorité des répondants (64 %), le remboursement des soins de santé courants pour eux et leur famille est la composante du régime la plus importante.

Par ailleurs, les employés disent avoir un rôle à jouer dans la maîtrise des coûts de leur régime de soins de santé. Près de six répondants sur dix (57 %) sont tout à fait d’accord ou plutôt d’accord pour aider leur employeur à contenir les coûts de leur régime.

L’accès aux soins de santé préoccupe
L’accès aux soins de santé et aux traitements préoccupe beaucoup les participants à un régime de soins de santé. Les répondants en mauvaise santé sont plus nombreux à trouver l’accès déficient (31 % contre 23 % de l’ensemble des répondants).

Le problème est encore plus aigu au Québec, où seuls 18 % des répondants jugent excellent ou très bon l’accès aux services de santé et 35 % le jugent mauvais à tout le moins.

Concernant les médicaments, la majorité des répondants (57 %) dit avoir eu des difficultés à accéder aux médicaments sur ordonnance à cause d’au moins une des situations présentées. Notamment, 8 % des répondants se sont abstenus d’acheter un médicament prescrit parce qu’il n’était pas couvert par leur régime de soins de santé. Parmi les répondants dont le revenu familial est inférieur à 30 000 $, 18 % se sont abstenus d’acheter un médicament prescrit parce qu’il n’était pas couvert.

Les programmes de santé rapportent
Les répondants dont l’employeur offre un programme de promotion de la santé sont beaucoup plus nombreux à juger excellente ou très bonne la qualité de leur régime (65 % contre 54 %), sont plus satisfaits de leur emploi (82 % contre 77 %) et ressentent l’obligation d’aider leur employeur à contenir les coûts du régime de soins de santé (66 % contre 57 %).

Les employés doivent participer aux programmes de mieux-être pour en retirer les bienfaits, mais sans les faits, seuls 35 % des répondants qui ont accès à un programme de mieux-être au travail y participent.

Enfin, les participants à un régime collectif de soins de santé disent qu’ils seraient plus disposés à adopter de saines habitudes si leur employeur participait aux frais d’abonnement à un centre de conditionnement physique (62 %), leur offrait de petits incitatifs financiers (61 %), des aliments plus sains sur les lieux du travail (56 %) ou un horaire de travail plus souple (55 %), ou s’il leur accordait du temps le midi ou durant les pauses pour des activités de conditionnement physique (51 %).