Le travail est de loin la plus grande source de stress dans la vie de tous les jours des Québécois, conclut l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), qui a profité de la Semaine nationale de la santé mentale pour publier un portrait statistique de la santé mentale des Québécois.
Sans surprise, c’est le travail et les études qui sont cités comme principales sources de stress par les Québécois (33%). La même situation était observée en 2002, mais la proportion a augmenté entre 2002 et 2012, passant de 27% à 33%. Les hommes sont plus nombreux que les femmes à considérer le travail comme étant leur principale source de stress dans la vie de tous les jours (37% contre 30%).
Les problèmes financiers sont la deuxième source de stress en importance (14%), tandis que chez les femmes, les préoccupations concernant la santé des membres de la famille sont aussi une source de stress non négligeable (12%).
De tous les troubles mentaux mesurés, c’est l’épisode dépressif qui est le trouble le plus souvent rapporté, alors que 12% des Québécois âgés de 15 ans et plus ont vécu un épisode dépressif au cours de leur vie. Les femmes (15%) sont plus touchées que les hommes (9%). Ces derniers sont toutefois plus enclins à vivre des problèmes liés à l’abus ou à la dépendance à l’alcool : un sur cinq (20%) sera touché au cours de sa vie, tandis que c’est le cas d’environ 7% des femmes.
Les personnes âgées de 15 à 24 ans sont nombreuses à ressentir de la détresse psychologique. De fait, 28% d’entre elles présentent un niveau élevé de détresse psychologique, ce qui est passablement plus important que dans les autres groupes d’âge. Les personnes âgées de 45 à 64 ans sont pour leur part plus nombreuses, en proportion, à avoir vécu un épisode dépressif au cours de leur vie que les 65 ans et plus (14% contre 8%).
Par ailleurs, l’enquête ne révèle aucun lien significatif entre le niveau de revenu des ménages et la présence d’épisodes dépressifs.
Selon l’ISQ, toutes ces informations peuvent être utiles lorsqu’il s’agit de développer des programmes de promotion de la santé mentale et de prévention des troubles mentaux, en permettant de cibler des sous-groupes de personnes qui pourraient être plus vulnérables.