
Une part significative de Canadiens (58 %) pensent qu’ils devront retarder leur départ à la retraite pour pouvoir se payer les services de santé dont ils ont besoin, selon un sondage de l’Association médicale canadienne (AMC).
Les répondants estiment que l’échec à améliorer le système de santé les obligera à payer plus de leur poche pour les soins de santé, en plus de devoir payer davantage d’impôt. En 2018, les proches aidants et les bénéficiaires de leurs soins ont dû dépenser directement plus de 9 milliards de dollars, et ce chiffre devrait continuer à augmenter, indique l’AMC, une organisation qui représente les médecins à l’échelle canadienne.
Neuf Canadiens sur dix (88 %) se disent aussi préoccupés par le nombre grandissant d’aînés au pays. Ces derniers devraient pour la première fois dépasser en nombre les enfants de 14 ans et moins au Canada.
Dans l’ensemble, les répondants sont pessimistes quant à l’avenir du système de santé public au pays. La majorité d’entre eux (62 %) disent avoir des émotions négatives, comparativement à 38 % qui ont des émotions positives. Les principaux sentiments cités sont la nervosité (22 %), la peur (21 %) et la détresse (18 %).
« La satisfaction des besoins de santé de notre population vieillissante est un enjeu national, des aînés partout au pays devant assumer directement une partie des dépenses pour recevoir les soins dont ils ont besoin, soutient la présidente de l’AMC, la Dre Gigi Osler. Ce que nous voyons dans le domaine des soins aux aînés aujourd’hui illustre les limites de ces soins et le sous-financement de nos systèmes de santé, et nous pouvons – et devons – faire mieux. »
L’AMC demande de nouveaux investissements fédéraux dans les soins aux aînés, d’ajouter au Transfert canadien en matière de santé une prestation qui serait un soutien financier supplémentaire aux provinces qui comptent beaucoup d’aînés, ainsi qu’une Allocation canadienne pour aînés et proches aidants d’aînés.