Une récente étude publiée par l’Institut de la statistique du Québec sur les intentions des travailleurs de 50 ans et plus quant à leur retraite démontre que les Québécois prennent leur retraite plus tôt que les Ontariens et qu’ils veulent quitter définitivement le marché du travail plutôt que de travailler à temps partiel.

L’étude réalisée par Luc Cloutier et Jean-François Dorion révèle que 35 % des Québécois de 50 à 54 ans déclarent qu’ils prendront leur retraite avant d’avoir 60 ans, alors que moins de 24 % des Ontariens du même âge pensent ainsi.

À l’opposé, plus de 40 % des Ontariens de 50 à 54 ans prévoient ne prendre leur retraite qu’à 65 ans ou même plus tard, contre seulement 22 % des Québécois du même groupe d’âge.

Les Québécois ont une volonté marquée de quitter hâtivement le marché du travail, alors que les Ontariens affichent au contraire une nette propension aux départs plus tardifs.

Trois éléments distinctifs
Selon les auteurs de l’étude, trois facteurs peuvent expliquer pourquoi les travailleurs québécois se distinguent de leurs collègues ontariens.

1. Le Québec a moins d’immigrants et ont donc une expérience de travail plus longue, donc sont plus susceptibles d’avoir de bonnes conditions pour prendre leur retraite.

2. Le Québec a un taux de présence syndicale plus élevé que l’Ontario, ce qui est associé à des régimes de retraite plus généreux.

3. Les travailleurs québécois ont généralement plus d’ancienneté au sein d’un même employeur et ils sont donc plus susceptibles d’avoir un meilleur régime de retraite.

Quitter le marché du travail pour de bon
Les travailleurs québécois sont aussi plus intéressés à quitter définitivement le marché du travail quand ils prendront leur retraite. Chez les travailleurs québécois de 50 à 54 ans, 46 % planifient un retrait complet du marché du travail après la retraite de l’emploi actuel, comparativement à 43 % qui ont l’intention de demeurer sur le marché du travail à temps partiel.

Les travailleurs ontariens du même âge ne sont que 33 % à vouloir se retirer complètement du marché du travail et plus de 55 % à vouloir travailler à temps partiel.