Les impacts de l’intelligence artificielle, la montée en compétences et la flexibilité du travail figurent parmi les priorités des employeurs en matière de ressources humaines pour 2025.
Les impacts de l’intelligence artificielle (IA), la montée en compétences et la flexibilité du travail figurent parmi les principales considérations des employeurs et des employés en matière de ressources humaines pour 2025, affirme Candy Ho, professeur à l’Université polytechnique Kwantlen et membre du conseil d’administration de l’organisation à but non lucratif CERIC.
« L’IA reste une considération de premier plan pour le secteur des RH, car elle continuera à tout transformer, de la manière dont nous analysons les données à [la gestion des talents et le recrutement]. Des étudiants ou des clients me demandent souvent si l’IA va remplacer des emplois, alors j’essaie de leur faire comprendre que l’IA ne remplacera pas des emplois, mais des tâches à l’intérieur d’un emploi. »
Elle ajoute qu’un autre sujet RH important qui peut aider les employés à dissiper leurs inquiétudes concernant l’impact de l’IA est le recyclage et l’amélioration des compétences. Les employés peuvent identifier comment des tendances telles que l’IA affecteront leur secteur et développer leurs compétences en conséquence. « C’est un écosystème, donc les employeurs doivent aussi écouter les employés et […] proposer davantage de formations collectives, sans se contenter d’envoyer des employés individuels à une conférence, mais peut-être en faisant des formations de groupe et en apprenant ensemble. »
Selon Ho, le travail flexible restera une priorité pour les employés en 2025, car ils apprécient la liberté de travailler au moment et à l’endroit où ils sont le plus productifs. Les employeurs qui continueront à adopter le travail flexible, à la fois avec leurs employés actuels et dans le cadre de leur stratégie d’embauche, auront un avantage pour attirer et retenir les talents.
Les changements générationnels modifient également la dynamique du lieu de travail, ajoute-t-elle. La génération Z entre sur le marché du travail en se concentrant sur son objectif et sur la manière dont elle peut faire la différence au sein de l’organisation, tandis que les milléniaux recherchent l’équilibre, jonglent avec de multiples responsabilités et deviennent souvent la génération sandwich.
Pendant ce temps, les baby-boomers redéfinissent ce qu’est la retraite. « J’entends encore beaucoup de gens dire qu’ils prendront leur retraite à 65 ans, mais ils ne tiennent probablement pas compte de la longévité. L’espérance de vie continue d’augmenter, elle pourrait atteindre le milieu des années 90 ou même 100 ans au cours de la prochaine décennie, [de sorte que] prendre sa retraite à 65 ans signifie qu’il vous reste 35 ans pour découvrir ce que sera la vie sans travail. Je pense donc qu’il faut redéfinir et envisager les choses différemment. »
M. Ho aime l’idée de la « réorientation » – dans laquelle les employés qui ont cessé de travailler à temps plein cherchent d’autres moyens de subvenir à leurs besoins financiers – parce que continuer à travailler après 65 ans est une réalité pour de nombreuses personnes au Canada.
En ce qui concerne la diversité, l’équité et l’inclusion (DEI), elle indique qu’il est intéressant de voir que les entreprises ont récemment minimisé leurs politiques ou les ont supprimées. Cependant, il est important que les employeurs promeuvent la DEI d’une manière ou d’une autre, même s’ils l’appellent autrement.
« La DEI est un moyen d’aider chaque employé à réussir en prêtant attention à ce dont il a besoin pour être heureux et s’épanouir sur son lieu de travail. Cela implique d’écouter activement leurs besoins, puis d’examiner les pratiques et politiques de l’entreprise qui favorisent réellement la santé et le bien-être de chacun. Si je peux donner un conseil aux employeurs pour 2025, je leur dirais de se concentrer sur l’écoute de leurs employés et sur ce dont ils ont besoin pour réussir, parce qu’en fin de compte, c’est aussi la réussite de l’organisation qui en dépend. »
Ce texte a été publié initialement sur Benefits Canada.