Les PME québécoises espèrent que le budget provincial leur permettra d'obtenir les outils pour assurer leur croissance.

La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) a transmis 10 000 pétitions à tous les députés de l’Assemblée nationale signées par des dirigeants de petites et moyennes entreprises de toutes les régions du Québec.

En 2009, les taxes sur la masse salariale représentaient 53 % de l’ensemble des ponctions fiscales aux entreprises du Québec (36 % en Ontario). Cette évaluation est très prudente puisqu’elle ne prend pas en compte les cotisations patronales aux régimes de sécurité sociale, catégorie dans laquelle se trouvent notamment les cotisations à la CSST et au RRQ. Avec les pertes énormes assumées par la Caisse de dépôt et placement du Québec, ces cotisations sont vouées à des hausses importantes si ces régimes ne révisent pas à la baisse leur générosité, une avenue privilégiée par la FCEI.

« Les taxes grugent la compétitivité des entreprises au Québec et qui découragent l’embauche et l’investissement à un moment où la reprise est fragile», a déclaré Richard Fahey, vice-président, Québec, par intérim de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).

Il faut rappeler que les ponctions fiscales touchent :
– Le Fonds des services de santé (FSS)
– Le Régime des rentes du Québec (RRQ)
– La Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST)
– Le Régime québécois d’assurance parentale (RQAP)
– La Commission des normes du travail (CNT)
– La Formation (« Loi du 1 % »)

Des données percutantes
Le Québec compte pour 20 % de l’économie canadienne, mais prélevait en 2009, 51 % du total des taxes provinciales prélevées au Canada sur la masse salariale et 34 % des taxes provinciales sur le capital, selon les données de la FCEI.

La FCEI considère que le budget du Québec, qui sera déposé mardi prochain, ne doit pas être un exercice simplement comptable, où le gouvernement présentera une kyrielle de tarifs pour boucler le budget annuel. Il doit fournir aux entrepreneurs les outils qui leur permettront d’assurer une réelle croissance au profit de toutes les régions du Québec.

«Le gouvernement doit tabler sur une vision économique qui privilégie notamment l’augmentation de l’investissement privé, une approche  » désinterventionniste » qui favorise une aide économique généralisée profitant au plus grand nombre d’entreprises ainsi qu’une réorganisation de la tarification avec parcimonie », a ajouté M. Fahey.