Même si les augmentations de salaire consenties en 2010 au Canada étaient supérieures à celles de 2009, elles sont encore loin des augmentations allouées au cours des années précédentes. C’est ce qu’indique la 32e enquête annuelle sur les augmentations de salaire menée par Hewitt & Associés. Plus de 500 organisations canadiennes, employant ensemble plus de 835 000 personnes, ont participé à l’enquête l’été dernier.

La principale différence par rapport à l’an dernier est la réduction du nombre de gels de salaire. En 2009, (29,2 % des employeurs ont imposé des gels de salaire, n’accordant aucune augmentation à une partie ou à la totalité de leurs employés. En 2010, le nombre d’entreprises pratiquant les gels de salaire n’était plus que de 8,2 %. L’autre bonne nouvelle est que le pourcentage d’organisations envisageant des réductions de salaire est passé de 9 % en 2009 à moins de 1 % en 2010, et le nombre de mises à pied planifiées est passé de 30,7 % à 11,8 %.

Des augmentations en légère hausse cette année
L’augmentation salariale moyenne en 2010 était de 2,6 %, comparativement aux 2,2 % consentis en 2009. La Saskatchewan était en tête de classement cette année, tout comme l’an dernier, avec une augmentation de salaire moyenne de 3,7 %, bien que cela représente une baisse par rapport aux 4,2 % consentis l’an dernier. Le Canada atlantique a connu la seconde plus importante augmentation de salaire en 2010 avec 3,3 %, suivi de l’Alberta (3,1 %), du Manitoba (2,9 %) et de l’Ontario 2,5 %. La Colombie-Britannique et le Québec ont connu la plus faible augmentation en 2010 avec 2,4 %.

Bien que cette tendance soit évidemment positive, les chiffres sont plus bas, comparés à ce que l’on a connu durant les années précédentes. Jusqu’en 2008, un salarié pouvait facilement espérer une augmentation de l’ordre de 3,5 % à 4,5 %. Aujourd’hui, même les employés les plus performants peuvent recevoir moins de 3 %. La reprise devrait continuer à se faire lentement, car les employeurs prévoient une augmentation moyenne au Canada de seulement 2,9 % en 2011.

Récompenser les employés les plus performants
Bien que les augmentations de salaire soient plutôt modestes, certains employés de nombreuses organisations ont l’occasion d’obtenir une rémunération supplémentaire. Quelque 27 % des employeurs gardent une partie de leur budget de la rémunération pour offrir des augmentations de salaire supplémentaires à leurs employés les plus performants, et 14 % offrent des actions assujetties à des restrictions ou des options d’achat d’actions discrétionnaires. De plus, 84 % des répondants au sondage offrent des programmes de rémunération variable.

S’ils sont bien conçus et bien communiqués, ces programmes encouragent et récompensent les employés. Ils gagnent plus en fonction de leur rendement personnel ou de celui de l’entreprise quand les objectifs sont atteints.

Comme les augmentations de salaire sont moins importantes que les années précédentes, il est d’autant plus important d’offrir aux meilleurs employés l’occasion de gagner plus.

Fidéliser ses meilleurs employés
Pour prévenir la perte des employés talentueux, les entreprises doivent agir maintenant, avant que l’économie ne redémarre complètement. Au-delà de l’occasion de gagner plus, il existe d’autres méthodes pour mobiliser les meilleurs employés.

Les employés à haut rendement veulent des occasions d’accomplir de nouvelles tâches intéressantes. Ils veulent avoir la possibilité de donner leur avis et d’interagir avec les dirigeants. Et ils veulent savoir qu’il existe des possibilités d’avancement. Ainsi, les organisations doivent s’assurer qu’ils relèvent constamment des défis et que leurs réalisations sont soulignées.

Il est crucial pour les organisations d’être proactives. Si l’économie limite ce que les entreprises peuvent débourser pour conserver les employés talentueux, elles ne sont pas pour autant sans ressources. Les meilleurs employeurs font preuve de créativité pour s’assurer qu’une fois que l’économie aura redémarré, leurs employés d’exception demeurent à leur disposition.