La cour d’école n’est pas le seul repaire des intimidateurs, révèle une étude de CarrerBuilder.ca. Presque la moitié des employés canadiens estiment avoir été intimidés en milieu de travail, et en majorité par leur patron.
Pas moins de 45 % des employés ont avoué avoir été victimes d’intimidation en milieu de travail. Dans 26 % des cas, les employés intimidés ont même quitté leur emploi pour cette raison.
Les patrons figurent au haut de la liste des tyrans à 49 %, mais les collègues suivent de près à 47 %. Les clients sont évoqués dans 32 % des cas. La moitié des victimes ont par ailleurs révélé que leurs intimidateurs étaient plus âgés qu’eux.
À la question de savoir comment ils jugent avoir été intimidés, les employés ont répondu qu’ils avaient été faussement accusés d’avoir commis des erreurs (54 %), que leurs commentaires avaient été rejetés ou ignorés (51 %), qu’ils sont victimes de constantes critiques de la part de leur patron ou de leurs collègues (37 %), ou encore qu’ils font l’objet de normes ou de politiques différentes des autres (35 %).
Les commentaires dénigrants, le commérage, les réprimandes fréquentes du patron, l’exclusion de certains projets ou le harcèlement sont aussi des formes d’intimidation évoqués par les victimes.
Dénoncer ou non?
La majorité des employés intimidés choisissent de garder le silence. Seulement 44 % d’entre eux ont dénoncé le problème aux ressources humaines, et 54 % de ceux qui l’ont fait ont indiqué qu’aucune action n’a été entreprise pour rétablir la situation.
« Nos résultats ont démontré que, malgré la prévalence de l’intimidation en milieu de travail, plusieurs employés ne le dénoncent pas, et plusieurs de ceux qui le font jugent que leurs plaintes n’ont fait l’objet de suivi », a déclaré Mark Bania, directeur de CareerBuilder Canada.
« Nos employés ne devraient pas hésiter à dénoncer toute intimidation dirigée à leur égard, et les employeurs doivent prendre ces plaintes au sérieux, car celles-ci peuvent entrainer d’autres conséquences majeures qui peuvent avoir un impact non seulement sur l’employé, mais aussi sur l’ensemble de l’organisation. »
Plus de la moitié des victimes d’intimidation (55 %) ont plutôt décidé de résoudre eux-mêmes le problème, mais seulement 36 % d’entre eux ont indiqué que l’intimidation a cessé lorsqu’ils ont confronté leurs intimidateurs.