Cette baisse est principalement attribuable aux taux d’intérêt à long terme, qui ont chuté de près de 50 points de base depuis le début de l’année, souligne-t-on. Elle a été partiellement compensée par de solides rendements des actions et par l’effet positif que la faiblesse du huard a eu sur les éléments d’actif libellés en devises.
De nombreux promoteurs de régimes s’attendaient à ce que les taux d’intérêt continuent de monter en 2014 et à ce que la situation de capitalisation des régimes de retraite s’améliore encore. Malheureusement, c’est le contraire qui s’est produit. Ironie du sort, ce recul est partiellement imputable aux régimes de retraite qui cherchent à réduire leur risque en se ruant sur les obligations à long terme.
« La situation financière des régimes de retraite demeure relativement saine, et les promoteurs de régimes disposent encore d’une belle occasion d’agir. Nombre d’entre eux ont cherché à réduire leur exposition au risque en augmentant la proportion de titres à revenu fixe ou en se déchargeant de certains éléments de passif sur une compagnie d’assurance par l’intermédiaire d’un achat de rentes », expliquent Michel St-Germain, membre du partenariat et F. Hubert Tremblay, conseiller principal du domaine Retraite chez Mercer.
« La minorité des promoteurs de régimes qui avaient élaboré une stratégie de gestion des risques à l’avance ont été en mesure de réagir rapidement lorsque la situation était particulièrement favorable. »
Soulignons que la situation favorable des régimes de retraite pourrait se dégrader rapidement, surtout si les marchés boursiers fléchissent ou si la pression à la baisse sur les taux d’intérêt à long terme se maintient.
Par conséquent, les promoteurs de régimes qui peuvent agir rapidement pour ramener leur exposition au risque au niveau voulu pourraient bénéficier d’un avantage considérable.
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