Le Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP) a intenté mardi une action en justice devant la Cour supérieure du Québec contre les administrateurs de l’ancienne société Papiers Fraser appartenant à Brookfield Asset Management.

Le président du SCEP, Dave Coles, a déclaré que cette poursuite marque le début d’une bataille juridique au nom des retraités et des travailleurs de Papiers Fraser. Il a ajouté qu’il s’agit d’une question d’équité pour des retraités et travailleurs qui auraient perdu près de 40 pour cent de leur pension.

M. Coles a prévenu que d’autres actions en justice seront annoncées au cours des prochaines semaines.

Le vice-président de la région du Québec du SCEP, Renaud Gagné, a indiqué de son côté que le syndicat est d’avis que les administrateurs de Papiers Fraser ont fait preuve d’une «grossière négligence» dans leurs obligations à l’égard des syndiqués.

Le syndicat a expliqué que l’action intentée devant la Cour supérieure du Québec, de l’ordre de 11,7 millions $, est une réponse aux décisions de placement des administrateurs de l’ancienne société Papiers Fraser. Papiers Fraser appartenait en majorité à Brookfield Asset Management et exploitait des usines de pâtes et papiers à Thurso, au Québec, et à Edmundston, au Nouveau-Brunswick, avant la restructuration de la société en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC) en 2010.

Le SCEP affirme que la majorité de la dette de Papiers Fraser portait sur le régime de retraite des employés. Depuis que Papiers Fraser a été placée sous la protection de la LACC, les retraités et les employés actifs ont subi une perte de près de 40 % de leurs prestations de retraite, selon le syndicat.

Dave Coles avait précédemment déclaré que la restructuration de Papiers Fraser était un «coup monté» dans lequel Brookfield Asset Management s’est soustrait de ses obligations à l’égard de tous les retraités et les employés.