
Favoriser le bien-être de ses employés sans forcément chercher à obtenir un retour sur l’investissement à court terme, voilà le pari qu’a fait le Cirque du Soleil en misant sur la spiritualité.
Pour expliquer la philosophie de l’entreprise en matière de santé et mieux-être, le directeur des services spécialisés du cirque, Nicolas Panet-Raymond, a fait le parallèle avec la tendance du slow food, très en vogue dans le monde de la restauration.
En termes plus clairs, cela signifie l’absence d’objectifs trop contraignants ou d’échéanciers trop serrés.
« J’ai expliqué à la haute direction que je ne voulais pas m’engager dans une démarche qui m’obligerait à obtenir un retour sur l’investissement à court terme », a-t-il expliqué mardi dernier dans le cadre de la Semaine internationale francophone pour la santé et qualité de vie au travail.
Plutôt que de mettre en place une multitude d’initiatives de mieux-être qui cohabitent de manière plus ou moins cohérente, le cirque a choisi de développer une notion plus globale d’expérience employé. « Simplement en nous occupant de nos employés de façon humaine et citoyenne, on arrive à atteindre nos objectifs de santé et mieux-être », a assuré M. Panet-Raymond.
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Place à la spiritualité
Créé en 1984 dans la petite ville de Baie-Saint-Paul, le Cirque du Soleil compte aujourd’hui plus de 4000 employés.
Une part importante de cet effectif (environ 1500 employés) est constituée des athlètes et des artistes qui montent sur scène dans les différents spectacles présentés aux quatre coins du monde. Les équipes dédiées et les programmes spéciaux mis en place pour s’assurer de leur santé et de leur performance a été une grande source d’inspiration quand est venu le temps de développer un programme de mieux-être pour les 2500 employés administratifs.
« Ce qui démarque un artiste performant d’un artiste très performant, ce n’est pas la santé physique, mais la santé mentale et spirituelle. On essaie d’avoir un peu la même approche pour tous nos employés », a expliqué Nicolas Panet-Raymond.
Selon lui, le principal élément que peut apporter un employé à son employeur, c’est son énergie. « On doit s’assurer que nos employés aient le maximum d’énergie pour qu’ils puissent générer le maximum de performance », a-t-il soutenu.
Cette énergie prend quatre formes : physique, mentale, émotionnelle et spirituelle. Cette dernière occupe d’ailleurs une place de plus en plus prépondérante dans l’entreprise. « Le volet spirituel, c’est ce qui permet à un employé de donner un sens à son travail. C’est là-dessus que l’on est capable de réellement engager et mobiliser nos employés. »