Les programmes de retour à l’emploi exposent les femmes aux écarts de salaire et à une progression limitée, selon une nouvelle recherche. 

Les programmes de retour à l’emploi offrent bien sûr de nombreux atouts pour les travailleurs qui connaissent des interruptions de carrière. Ils visent notamment à réduire le risque de stigmatisation au moment du retour au travail.

Mais un problème fréquent est qu’ils ne s’attaquent pas aux problèmes plus profonds.

Ainsi, les femmes qui réussissent le retour à l’emploi sont souvent victimes par la suite d’un déclassement professionnel et d’une progression de carrière limitée, surtout dans le secteur privé, indique une étude menée par l’Université de Surrey, en Angleterre, relayée par Science Daily.

« Nous avons constaté que ces programmes peuvent lever certains obstacles initiaux, mais qu’ils ne démantèlent pas les inégalités systémiques qui conduisent au déclassement professionnel et entravent la progression de carrière des femmes », commente Cécile Guillaume, auteure principale de l’étude, maître de conférences en études du travail, de l’emploi et de l’organisation, et directrice de l’internationalisation à la Surrey Business School.

L’étude, publiée dans le journal de la British Sociological Association, identifie le coaching, le mentorat, ainsi que l’accès à des réseaux professionnels, comme des pistes pouvant permettre aux femmes de mieux réintégrer leur domaine d’activité.

Mais de lourds obstacles financiers entravent les efforts des femmes pour revenir au travail. Celles-ci doivent investir financièrement dans des formations et des certifications professionnelles.

« Il est nécessaire d’opérer des changements sociétaux plus larges pour s’attaquer aux obstacles structurels et culturels qui continuent de désavantager les femmes qui reprennent le travail. Ce n’est qu’à cette condition que nous pourrons créer un lieu de travail véritablement inclusif et équitable pour les femmes à tous les stades de leur carrière », ajoute Cécile Guillaume.