Le Canada se classe deuxième sur les dix pays où les entreprises sont le moins imposées, selon un rapport spécial sur la fiscalité publié dans la foulée de l’étude Choix concurrentiels 2010 par KPMG.
Intitulé Special Report: Focus on Tax, le rapport évalue aussi la compétitivité fiscale de 95 villes de 10 pays, en se concentrant sur 41 grands centres de plus de 2 millions d’habitants. On y compare le fardeau fiscal des entreprises, soit l’impôt sur les bénéfices, l’impôt sur le capital, les taxes de vente, les taxes foncières, les diverses taxes d’affaires (municipales) et les coûts de main-d’œuvre prévus par la loi.
Le Mexique arrive en tête du classement mondial. Le Canada arrive deuxième et les Pays-Bas se classe en troisième place. Viennent ensuite l’Australie, le Royaume-Uni, les États-Unis, l’Allemagne, l’Italie, le Japon et la France.
« L’administration fédérale canadienne et les provinces ont bien fait d’abaisser les taux d’imposition sur les sociétés », explique Greg Wiebe, associé directeur de la Fiscalité chez KPMG. « Ces changements et l’instauration prochaine de la taxe de vente harmonisée en Ontario et en Colombie-Britannique ont certainement contribué à notre progrès cette année. »
Compétitivité fiscale
Classement comparatif en 2010 par pays
1 Mexique 59,9
2 Canada 63,9
3 Pays-Bas 76,4
4 Australie 80,8
5 Royaume-Uni 88,0
6 États-Unis 100,0
7 Allemagne 124,1
8 Italie 129,6
9 Japon 138,0
10 France 181,4
Source : Competitive Alternatives 2010, Special Report: Focus On Tax
Montréal dans le Top 5
Vancouver se classe au premier rang sur les 41 grandes villes du monde, alors que Montréal vient au quatrième rang et Toronto au cinquième.
Le rapport compare le fardeau fiscal des entreprises dans divers pays et différentes villes au moyen d’un indice de fardeau global, exprimé en pourcentage des taxes totales payées par les entreprises américaines. Plus un score est bas, plus les taxes imposées aux entreprises sont basses.
Selon cet indice, Vancouver, dont le score est de 50,5, se compare avantageusement à Seattle, son pendant aux États-Unis, qui obtient 92,1. On note un avantage semblable pour Toronto (67,6) et Montréal (60,3), comparativement à des villes de l’Est américain comme New York (101,9), Philadelphie (88,9) et Boston (87,9).
« La politique fiscale des différents ordres de gouvernement est déterminante pour la compétitivité du Canada », explique Greg Wiebe. « Si nos administrations publiques continuent de réduire leurs taux d’imposition, le Canada ne s’en portera que mieux.»