La grande majorité des Canadiens estiment que la pénurie des compétences sera un enjeu de taille au pays au cours de la prochaine année.
Selon le Canada Labour Trends Study 2014 réalisé par Ipsos-Reid pour le compte de Randstad Canada, la majorité est persuadée ce sont lesemployeurs, le gouvernement et les éducateurs qui devraient être responsables de la formation et non la main-d’œuvre.
Quatre personnes sur dix croient que les compagnies doivent investir dans le développement des compétences pour leurs employés.
Les travailleurs âgés de 18 à 34 ans s’attendent à 41,3 % à ce que les entreprises fournissent de meilleurs incitatifs financiers, tandis que 44,9 % des 55 ans et plus sont plutôt critiques du rôle des éducateurs dans la promotion des industries et des domaines d’emplois spécialisés auprès des étudiants.
Les répondants ont cité comme d’autres problèmes le manque d’employés dans les métiers spécialisés (16,3 %), et la sous-traitance des emplois (15.2 %).
Près de huit sur dix (79 %) des participants croient que la mauvaise perception et le peu d’éducation sur les métiers spécialisés font en sorte que les Canadiens ne les considèrent pas lorsque vient le temps de choisir une carrière.
Ils ont aussi précisé que les solutions « essentielles » pour remédier au problème de manque de compétence sont l’investissement dans des programmes de formation, des promotions et des indemnisations.
« Ce que nous observons reflète les tendances de la dernière année ; les entreprises des secteurs industriel et technique peinent à trouver de la main-d’œuvre compétente », explique Tom Turpin, président de Randstad Canada, ajoutant que la tendance est particulièrement marquée dans l’Ouest canadien.
« Au Québec, c’est aussi le cas, alors qu’on remarque la croissance des domaines de la technologie de l’information et de l’aéronautique. »
Le futur se trouve dans les métiers spécialisés ?
Près de la moitié (44,7 %) des personnes sondées placent les métiers spécialisés dans le top trois des meilleures occasions d’emploi pour 2014, tandis que 23,8 % les considérant comme la meilleure industrie.
Plus du tiers (37 %) des personnes sondées songeraient à exercer un métier spécialisé si les perspectives d’emploi immédiates et à long terme étaient positives. Plus de 30 % affirment qu’un meilleur accès aux programmes de formation les inciterait à poursuivre leur carrière dans un métier spécialisé.
Pour ce qui est des domaines offrant les meilleures occasions d’embauche en 2014, les Canadiens ont placé en première place le secteur de la santé (38,2 %), suivie du gaz et du pétrole (33,9 %), la technologie (26,9 %), l’ingénierie (25,2 %) et la construction (25,2 %).