Selon un sondage de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), les petites et moyennes entreprises (PME) canadiennes sont majoritairement (71 %) opposées aux propositions visant à doubler obligatoirement les cotisations et les prestations du Régime de pensions du Canada (RPC).
« Les propositions des syndicats visant à doubler les cotisations au RPC seraient extrêmement nuisibles à l’emploi car les économistes du monde entier reconnaissent que les charges sociales freinent la croissance des emplois et de l’économie. De plus, étant donné la hausse des cotisations d’assurance-emploi, qui est prévue sur plusieurs années à compter de l’année 2011, une augmentation des cotisations au RPC risque d’entraver la reprise économique du Canada au moment même où elle commence à s’affirmer », indique Catherine Swift, présidente de la FCEI.
Les entrepreneurs, qui paient déjà le double des taux auxquels sont assujettis les autres Canadiens, devront faire face à des hausses considérables si cette option est retenue.
La FCEI a lacné ce message dans une lettre adressée au ministre fédéral des Finances et à ses homologues des provinces, tout en les demandant d’étudier sérieusement les préoccupations que les PME ont à l’égard du système de revenu de retraite.
« Le gouvernement devrait mettre en place des mesures incitatives et supprimer les obstacles en vue d’améliorer la couverture plutôt que d’imposer une solution. D’autre part, les entreprises devraient être encouragées à participer volontairement aux programmes au lieu de se voir obligées d’adhérer à des régimes uniformisés qui pourraient avoir des incidences négatives graves sur leurs affaires et l’économie en general », ajoute Mme Swift.
Un total de 49 % des entreprises canadiennes sondées par la FCEI ont déclaré qu’elles n’ont déjà pas les moyens de financer les prestations de retraite de leurs employés.