Le Parti québécois revient à la charge avec sa proposition de permettre aux investisseurs individuels de confier la gestion de leur épargne à la Caisse de dépôt et placement du Québec.

« On s’est payé une Cadillac au Québec. Il faut permettre aux Québécois de bénéficier de l’expertise qu’on trouve à la Caisse », a soutenu le député péquiste Nicolas Marceau en entrevue au Journal de Québec.

Au cours des cinq dernières années, le rendement annualisé de la Caisse s’est chiffré à 10,2 %. « Il n’y a pas beaucoup de fonds commun de placement que vous et moi on peut s’acheter qui offrent des rendements comme ceux-là », a-t-il ajouté.

Nicolas Marceau propose la création de deux fonds facilement accessibles aux petits épargnants : un premier qui reflèterait le plus fidèlement possible la réparation d’actif globale de la Caisse, et un deuxième qui serait composé uniquement d’entreprises québécoises.

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Des fonds communs de placement standards

En faisant un rapprochement avec le modèle du régime volontaire d’épargne-retraite (RVER), Nicolas Marceau explique que la Caisse n’aurait pas à gérer elle-même cette nouvelle clientèle de détail. Ce sont les institutions financières et les firmes de courtage qui offriraient ses fonds à leurs clients. La Caisse pourrait donc continuer de se concentrer « dans quoi elle est bonne », c’est-à-dire fabriquer des produits financiers et gérer des fonds pour les Québécois, assure le député.

Contrairement au Fonds de solidarité FTQ et à Fondaction CSN, aucun avantage fiscal ne serait consenti aux investisseurs des fonds de la Caisse. Pour l’État, il n’y aurait donc aucun coût supplémentaire, précise Nicolas Marceau, qui ajoute que les contribuables déboursent annuellement un demi-milliard de dollars par an pour payer les gestionnaires de l’investisseur institutionnel.

L’ancien ministre des Finances du gouvernement de Pauline Marois affirme avoir déjà discuté de l’idée de façon informelle avec des représentants de la Caisse, et que « la réception n’était pas négative ».

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