De passage à Winnipeg mercredi, Justin Trudeau a proposé une série de mesures pour améliorer la conciliation travail-famille au pays, rapporte Radio-Canada.
Le chef libéral a promis que s’il était élu premier ministre, il modifierait le Code canadien du travail pour que les travailleurs oeuvrant dans des secteurs de compétences fédérales puissent demander des horaires de travail plus flexibles ou la possibilité de faire du télétravail sans craindre de subir de représailles de la part de leur employeur. Ces derniers ne seraient toutefois pas obligés de consentir à ces demandes. Ils devraient en revanche y répondre formellement et se justifier en cas de refus.
Justin Trudeau a expliqué qu’avec la mise en place d’un processus similaire au Royaume-Uni, environ 80 % des demandes de changement d’horaire étaient acceptées par les employeurs. Avec cette mesure, il souhaite également encourager les provinces à emboîter le pas.
Environ un million d’employés travaillant dans des secteurs sous compétence fédérale, comme les services gouvernementaux, les services financiers, les télécommunications et le transport interprovincial, seraient touchés par cette modification du Code canadien du travail, rapporte-t-on.
Congés parentaux plus flexibles
Plus tard en journée, à Vancouver, Justin Trudeau a également promis qu’un gouvernement libéral créerait deux nouvelles options de prestations parentales au régime d’assurance-emploi.
La première permettrait d’étaler son congé parental en plus petits blocs, sur une période de 18 mois, par exemple deux périodes de 6 mois entrecoupées de 6 mois de travail. La seconde permettrait de prendre 18 mois de congé parental, à un niveau de prestations plus bas, notamment pour les familles où les deux parents se partagent les prestations.
Les libéraux prévoient qu’un million de Canadiens pourraient bénéficier de cette mesure, dont le coût est évalué à 125 millions de dollars annuellement. Ils promettent par ailleurs que cela ne se traduirait pas par une hausse des primes d’assurance-emploi.
À noter que ces changements ne s’appliqueraient pas au Québec, qui dispose déjà de son propre régime d’assurance parentale.
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