Une immigrante qui affirme avoir été agressée physiquement par un collègue a eu gain de cause contre son ancien patron, rapporte Le Journal de Québec.

L’employeur de Québec a été accusé de harcèlement psychologique pour ne pas avoir défendu adéquatement une ancienne salariée d’origine népalaise et condamné à lui verser 10 000 $ à titre de dommages moraux et punitifs.

Peu après son arrivée au Québec, la plaignante se trouve un poste dans une entreprise de préparation de mets italiens, où elle travaille avec un employé d’origine afghane.

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Elle confie à son employeur avoir été harcelée par ce collègue, sans toutefois qu’il intervienne. Selon le quotidien, l’employé fait des allusions au sexe et tente de prendre une photo de son entrejambe. Aussi, il lui touche la poitrine à quelques reprises lorsqu’elle se trouvait seule.

L’employé finit par quitter son emploi pour maladie, son médecin lui diagnostiquant un état anxio-dépressif relié au harcèlement au travail. Avant de déménager à Toronto, elle dépose une plainte pour agression sexuelle à la police de la Ville de Québec.

Devant le Tribunal administratif du travail, l’employeur a toutefois nié le harcèlement, affirmant que la « gérante ne croit pas la plaignante ». Elle a plutôt affirmé que l’employé afghan était « incapable de poser les gestes dénoncés ».

Le Tribunal a cru la version de l’ancienne employée, jugée « sincère et encore très troublée ». Puisque « l’employeur n’a pas pris au sérieux la plaignante » et puisque le « harcèlement psychologique n’est manifestement pas une grande préoccupation au sein de l’entreprise », le Tribunal a déclaré l’entreprise coupable.

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