Les entreprises ont intérêt à songer à adapter leurs lieux et processus de travail, afin d’aider la réinsertion d’employés après un traitement pour le cancer.
Les participants à la conférence « Faire face au cancer », organisée la semaine dernière par la revue Avantages, ont appris que tous les patients en début de traitement envisagent de retourner au travail, selon des données d’une étude menée au CHU de Québec.
Cette statistique reste à peu près la même après les traitements, avec 99 % qui désirent retourner au boulot. En réalité, seulement 63,5 % le font à la fin de leur traitement.
Par ailleurs, des 63 % qui s’attendent à rencontrer des difficultés, 43 % pointe du doigt la réinsertion professionnelle comme difficulté principale selon une étude de l’Institut Curie.
La fatigue : séquelle la plus importante
Un an après la fin des traitements, 46 % des patients se plaignent de fatigue résiduelle, a-t-on souligné lors du colloque. D’ailleurs, quatre oncologues sur cinq croient que ce phénomène est largement négligé et sous-traité. Près de sept personnes sur dix voient la fatigue ou la diminution des capacités physiques comme une difficulté lorsqu’elles anticipent leur retour au travail.
Parmi les séquelles psychologiques, on compte la dépression, une difficulté d’adaptation, l’anxiété, entre autres. Du côté physique, on note la douleur chronique, les changements hormonaux et la toxicité des traitements.
Deux Canadiens sur cinq auront le cancer
Le besoin de faciliter le retour au travail revêt d’une importance, alors que le nombre de personnes recevant un diagnostic est appelé à augmenter dans les prochaines années.
Le cancer devance maintenant les maladies cardiovasculaires dans les causes de mortalité, se classant à la première place au pays depuis 2005, le plus meurtrier étant celui du poumon.
Dans les 20 prochaines années, on prédit une augmentation de plus de 60 % des cas de cancer au Québec, due au vieillissement de la population, l’âge étant un facteur important, mais incontrôlable dans le développement du cancer.
L’OMS a dévoilé que l’obésité et le surpoids ont doublé depuis les 30 dernières années, et seraient responsables de 2 à 6 % des cancers. La sédentarité produirait l’effet contraire de l’effet protecteur que procure l’exercice physique contre les cancers du sein et colorectal.
Un compte-rendu plus détaillé de cet événement sera publié dans la prochaine édition de la revue Avantages.
Pour consulter les présentations, visitez notre site avantages.ca/cancer2014.