Au Canada, une personne meurt toute les sept minutes d’une maladie cardiovasculaire, ce qui a des conséquences économiques et sociétales majeures. Pourtant, une grande partie de ces décès pourraient être évités par l’adoption de meilleures habitudes de vie.

« Un patient qui a déjà eu un incident cardiovasculaire a de grandes chances d’en vivre un deuxième s’il ne se prend pas en main », note le Dr Jean C. Grégoire, de l’Institut de cardiologie de Montréal.

Plusieurs facteurs de risques sont directement liés aux maladies cardiovasculaires. Certains sont modifiables, d’autre non. L’âge, l’hérédité, le fait d’être un homme et le fait d’être ménopausée pour une femme sont des facteurs de risques sur lesquels les patients n’ont aucun contrôle.

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En revanche, de nombreuses mauvaises habitudes de vie peuvent être modifiées pour prévenir les maladies cardiaques, telles que la sédentarité, la mauvaise alimentation, le tabagisme et le stress.

Chez les patients qui souffrent déjà d’une maladie cardiovasculaire, la non observance des traitements est également un grave problème. « Si on ne revoit pas les patients de façon régulière, on sait qu’environ 50 % des patients vont cesser de prendre leurs médicaments », déplore le médecin.

« Neuf canadiens sur dix présentent au moins un facteur de risque liés aux maladies cardiaques atérosclérotiques, alors que 40 % des gens en ont trois », indique le Dr Grégoire.

Au final, pas moins de 80 % des maladies cardiaques et des AVC précoces peuvent être évités grâce à de saines habitudes de vie. « Même avec une mauvaise génétique, il est possible de réduire le risque potentiel de maladies cardiaques », ajoute-t-il.

Il n’y donc pas de secret dans la prévention de ces pathologies. La clé, c’est de réduire la consommation de sodium, perde du poids et faire de l’exercice. L’adoption d’un régime alimentaire de type méditerranéen est aussi vivement recommandée, puisque ces régimes sont associés à une réduction de la mortalité des patients souffrant de maladies cardiovasculaires.

Si inculquer ses changements de comportement chez les gens est loin d’être simple, les employeurs se trouvent dans une position privilégiée pour promouvoir de saines habitudes de vie auprès de leurs employés, croit Jean C. Grégoire.

« En Abitibi, des papeteries ont mis en place des programmes pour encourager leurs employés à adopter une alimentation plus saine, à faire davantage d’exercice et à cesser de fumer. Les résultats ont montré des améliorations permanentes dans le comportement des travailleurs. Il faut encourager ce genre de programme dans les entreprises, car ils sont bénéfiques pour l’ensemble de la société. »

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