La majorité des Québécois doutent de l’efficacité de la réforme sur l’amélioration du système de santé du ministre Barrette et croient que les professionnels de la santé devraient pouvoir pratiquer davantage d’actes médicaux réservés aux médecins, selon un sondage Léger commandé par la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec.

Les Québécois sont divisés sur la possibilité de demander aux professionnels payés à l’acte de faire un plus grand nombre d’actes dans leur semaine de travail, un des aspects de la réforme Barrette. Plus de la moitié des répondants (56 %) croient que les pharmaciens pourraient en faire plus, mais cette proportion diminue à 48 % pour les médecins spécialistes et à 47 % pour les omnipraticiens.

L’augmentation du nombre de professionnels en soins (infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes) fait davantage l’unanimité : 84 % des répondants croient qu’il s’agit là d’une bonne solution pour améliorer l’efficacité du système de santé.

Les Québécois sont également nombreux (87 %) à considérer que les professionnels en soins devraient pouvoir exercer pleinement leur champ de pratique en administrant certains soins actuellement réservés aux médecins.

Accès aux soins en déclin

Même si près de la moitié des Québécois interrogés (46 %) sont satisfaits de l’accessibilité aux soins de santé et près des trois quarts (72 %) sont satisfaits de la qualité des soins qui y sont dispensés, 47 % d’entre eux estiment que la facilité d’accès aux soins s’est détériorée alors que seulement 7 % sont d’avis qu’elle s’est améliorée. De plus, 60 % des répondants affirment qu’ils seraient inquiets de ne pas pouvoir obtenir rapidement les soins requis s’ils devaient tomber malades aujourd’hui.

Par ailleurs, les Québécois doutent grandement de l’efficacité de la réforme proposée par le ministre Barrette : 61 % croient qu’elle ne permettra pas d’améliorer l’efficacité du système, tandis que seulement le tiers des répondants font confiance au premier ministre et au ministre de la Santé pour améliorer le sort des patients. Les représentants des omnipraticiens récoltent pour leur part un taux de confiance de 65%, ceux des médecins spécialistes de 59 %, ceux des pharmaciens de 64 % et ceux des professionnels en soins de 75 %. Trois Québécois sur cinq appuient d’ailleurs les médecins qui dénoncent la réforme.

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