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Une proportion importante de travailleurs québécois estiment ne pas être rémunérés comme ils le méritent. Les employeurs peuvent-ils changer cette perception?
Selon un sondage CROP commandé par l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés, 41 % des employés de la province considèrent ne pas être payés à leur juste valeur. Et ce n’est pas tout : quatre salariés sur cinq sont d’avis que des écarts salariaux injustifiés persistent au désavantage de certaines catégories de travailleurs.
Pour éviter de créer de la frustration chez leurs employés, les employeurs doivent s’assurer que les offres salariales soient réfléchies, équitables et basées sur des faits tels que la réalité de l’organisation, une comparaison des postes similaires à l’interne et sur le marché ainsi qu’une prise en compte de la performance de l’individu.
« Aussi, il ne faut pas négliger de communiquer la valeur des avantages sociaux et des mesures de conciliation et de flexibilité qui ajoute beaucoup à la rémunération en espèces, mais qui est parfois sous-estimée par les employés. » souligne Manon Poirier, directrice générale de l’Ordre des CRHA.
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Une certaine transparence en matière de rémunération permet également de réduire l’impression d’iniquité. Concrètement, cela signifie de bien communiquer la politique de rémunération en place et les critères qui déterminent l’attribution des augmentations, ce qui aura pour effet de limiter les perceptions d’iniquité et les incompréhensions.
Les femmes négocient de plus en plus
Que ce soit à l’embauche (44 %) ou une fois en poste (32 %), les femmes sont moins nombreuses que les hommes à négocier leur salaire. Il semble cependant y avoir une amélioration alors qu’elles étaient moins nombreuses à le faire en 2016 (21 %). Dans l’ensemble, les travailleurs québécois sont plus à l’aise de négocier leur salaire au moment de l’embauche (52 %) qu’une fois en poste (39 %).
« Qu’ils soient hommes ou femmes, les travailleurs ne devraient pas hésiter à discuter de rémunération avec leur supérieur immédiat et le responsable des ressources humaines. Une discussion franche et ouverte pourra certainement contribuer à corriger les perceptions et à réduire les irritants et incompréhensions liés à ce sujet sensible. » soutient Manon Poirier.
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