Près d’un Canadien sur cinq (19%) exagèrerait ses responsabilités passées afin de décrocher un emploi, selon les résultats d’un sondage rendu public par ADP Canada.

Le sondage montre que les employeurs canadiens sont parfois négligents lorsqu’il est question de vérifier les antécédents de leurs candidats. Six répondants sur dix (59 %) disent avoir obtenu un emploi sans que leur employeur vérifie leurs références. Au Québec, cette proportion est légèrement plus basse que la moyenne nationale, à 54 %.

De plus, les résultats du sondage révèlent aussi que la vaste majorité (84 %) des répondants, québécois ou canadiens, se sentiraient frustrés s’ils apprenaient qu’un collègue a obtenu une promotion ou a été embauché grâce à un mensonge dans son curriculum vitæ. Devant pareille situation, les avis sont partagés quant aux mesures à prendre : près de la moitié (49 %) des répondants dénonceraient leur collègue – chez les répondants québécois, cette proportion grimpe à 56 %. Par contre, les Canadiens seraient passablement moins nombreux (20 %) à dénoncer leur patron s’ils découvraient que celui-ci a été malhonnête; la plupart (59 %) en auraient simplement une opinion moins favorable.

Les répondants au sondage se sont dits prêts à exagérer certains renseignements dans leur curriculum vitæ si cela leur permet de décrocher un emploi. Les résultats montrent que les Canadiens qui déforment la vérité dans leur curriculum vitæ peuvent se classer dans cinq catégories :

Les gonfleurs de salaire : ils exagèrent leur salaire actuel ou leurs salaires précédents (27 %).

Les enjoliveurs de réalité : ils dissimulent des détails sans grande importance dans leur curriculum vitæ, comme la durée d’un emploi (15 %).

Les inventeurs de qualifications : ils prétendent avoir des compétences qu’ils n’ont pas (17 %).

Les amplificateurs de rôle : ils exagèrent certaines responsabilités liées à leurs emplois dans leur curriculum vitæ (19 %).

Les falsificateurs de titres : ils s’approprient des titres professionnels essentiels à leur domaine ou à leur poste (12 %).